Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme
d’un journaliste proche des idées centristes.
Blanc bonnet et bonnet blanc?... |
Or donc six électeurs sur dix (61% très exactement) de Jean-Luc
Mélenchon au premier tour d’une prochaine présidentielle, voteraient Marine Le
Pen au second tour en cas de nouveau duel avec Emmanuel Macron (qui
l’emporterait encore facilement mais avec une marge plus réduite).
Bien entendu, ce n’est qu’un sondage (réalisé par l’Ifop
pour le JDD), de ceux qui trottent dans la tête de responsables de médias qui
manquent cruellement d’imagination et pensent faire un bon coup de promo (si
cela les intéresse, il y a beaucoup de sujets de sondage beaucoup plus
importants…).
Mais au-delà de cette récurrence à vouloir sans cesse
refaire le match, ce résultat n’étonnera que ceux qui le veulent bien.
Si, historiquement, on trouve plutôt les haineux du côté de
l’extrême-droite et les envieux du côté de l’extrême-gauche, on sait bien que
les extrêmes, loin de se rejeter, s’attirent et que les ponts sont souvent
encombrés de ceux qui passent d’un côté à l’autre.
De même, avec la montée des populismes démagogiques, les
lignes de partage se sont un peu brouillées avec des haineux et des envieux qui
dorénavant se mélangent de chaque côté des extrêmes.
Du coup, que des électeurs de Mélenchon préfèrent Le Pen à
Macron est dans l’ordre des choses.
D’autant que s’il y a bien une chose qui réunit les
extrémistes, c’est la haine des centristes, ces empêcheurs de la révolution
(nationale ou populaire) qui prônent un humanisme qui réunit plutôt qu’une
opposition radicale et haineuse.
N’oublions pas que tous les sondages sur le mouvement de
foule des gilets jaunes ont montré que les deux groupes qui les soutenaient majoritairement
étaient les sympathisants de la France insoumise et ceux du Rassemblement
national.
CQFD.
C’est pourquoi, d’ailleurs, le Centre ne fait pas de
distinction entre les extrêmes qu’il estime être, tant celui de gauche que
celui de droite, comme des ennemis de la démocratie républicaine libérale, la
seule à instituer une liberté que ces extrêmes détestent parce qu’elle n’est
pas compatible avec leurs idéologies fermées et totalitaires dans leur essence.
Bien sûr, Staline n’était pas Hitler et Hitler n’était pas
Staline mais, pour un défenseur des droits de l’humain, y avait-il vraiment un
des deux régimes préférable à l’autre et dans lequel il aurait pu vivre plus en
sécurité?!
Quant aux centristes, ils se battent contre l’un et l’autre,
indistinctivement, parce qu’ils sont des humanistes.
Jean-François Borrou
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