Messieurs Lagarde & Marseille |
Quand
Gérard Larcher, président du Sénat, membre de LR et homme qui s’est intronisé
comme refondateur providentiel d’une droite à la dérive depuis les européennes
a invité les responsables de la Droite et du Centre à une réunion, Jean-Christophe Lagarde, président de
l’UDI, a répondu par une fin de non-recevoir
indiquant que celle-ci ne le concernait pas mais uniquement LR et qu’il n’était
pas question que la formation centriste qu’il dirige participe à une quelconque
refondation de la Droite.
Le
Centre n’est pas la Droite, affirmait-il
sans ambages.
Belle
preuve d’indépendance!
Sauf
que…
Ce
qu’il n’avait pas dit, c’est que son second, le sénateur Hervé Marseille,
président du groupe Union centriste au Sénat, serait présent!
Voilà
qui, tout d’un coup, donne une autre image de l’UDI et de son président, cette
image de vouloir manger à tous les râteliers parce qu’ils ne savent pas très
bien où ils sont, les 2,5% obtenus lors des européennes n’aidant certes pas à
éclaircir, et leur positionnement, et leur futur.
Mais, au-delà d’un nouveau coup tordu de Lagarde, on se
demande à quel titre monsieur Marseille était à ce rendez-vous de la Droite.
Etait-ce en tant que sénateur ou en tant que membre de l’UDI
ou, encore, en tant que président d’un groupe où rappelons-le à un Mouvement
démocrate bien discret sur sa présence, se trouvent les sénateurs du parti de
François Bayrou!
Lui,
en tout cas, c’est en tant que président de ce groupe qu’Hervé Marseille a
justifié sa présence sans que cela n’entraîne, ni une mise au point de monsieur
Lagarde, ni une de monsieur Bayrou, ni la démission dudit groupe des sénateurs
MoDem qui sont censés être membres de la majorité présidentielle et, donc,
n’avoir rien à faire dans une refondation d’un parti qui mène une opposition
frontale au Président de la République et à son gouvernement, gouvernement où
se trouvent quelques collègues à eux…
D’autant qu’Hervé Marseille a déclaré, après la réunion que
«Tous ceux qui étaient là ont fait part de leur préoccupation», c'est-à-dire
que tous ceux qui étaient là se sentaient bien impliqués dans le désastre de LR
et dans un futur rassemblement que le même Marseille souhaite «plus large».
La politique souffre trop de ces petits arrangements où un proche
d’un leader politique fait le contraire de ce qu’a dit celui-ci, où des élus – qui
devraient s’offusquer que le président de leur groupe aille à une réunion d’un parti
s’opposant au leur – ne disent rien et où le président du parti de ces mêmes élus
demeure étrangement silencieux.
Et le plus triste, ici, c’est que ce sont des personnes qui se
présentent comme centristes qui agissent ainsi.
Centristement votre.
Le Centriste
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