La ligne politique désastreuse de Jean-Christophe Lagarde
commence à donner les résultats que l’on craignait pour l’UDI qu’il dirige et
qui est en train de devenir une coquille vide qui voit ses élus et ses alliés
s’éloigner, n’étant plus qu’un micro-parti de notables de province et de
banlieue ou, plutôt, un simple cartel électoral.
Les 2,5% aux élections européennes sont évidemment un
élément clé de ce naufrage en cours car, au-delà d’un score très bas, c’était
la première fois que la formation centriste se comptait devant elle-même et les
Français pour démontrer, à l’occasion d’un scrutin sans enjeu national, qu’elle
avait bien une réelle existence.
Résultat, un nombre de voix presqu’équivalent au Parti
animaliste…
Un exercice totalement raté qui a surtout montré une
surreprésentation en termes d’élus par rapport à sa réalité électorale,
situation due à sa capacité à extorquer des sièges à son allié traditionnel LR
(et auparavant l’UMP).
Depuis le scrutin du 26 mai, les dirigeants de l’UDI sont
étrangement muets comme si un coup de massue pourtant prévisible s’était abattu
sur leurs crânes suivi d’un second avec l’appel des 72 élus de droite et du
centre qui soutiennent l’action d’Emmanuel Macron.
Ils viennent d’en sortir parce que le groupe UDI-Agir et
indépendants risque fort d’imploser demain lors du discours de politique
générale du Premier ministre, Edouard Philippe et du vote de confiance qui
suivra.
Or, comme l’a indiqué voici quelques jours Stanislas
Guerini, le délégué général de LREM, ne pourront être dans la majorité
présidentielle que ceux qui auront voté la confiance, ce qui est évidemment
normal dans toute démocratie.
C’est là que le bas blesse puisqu’actuellement Agir compte
un ministre, Franck Riester, en charge de la culture, et s’est allié à toutes
les composantes de cette majorité à l’occasion des élections européennes alors
que, dans le même temps, l’UDI accentuait ses attaques contre le Président de
la République et son gouvernement pour s’en aller, seule, au combat, avec la
réussite que l’on connait...
Et, dans la droite ligne de ce choix politique, Lagarde et
les autres leaders de l’UDI ont indiqué qu’ils ne voteraient pas la confiance à
Edouard Philippe, menaçant les élus d’Agir de continuer sans eux.
Dès lors, il semble difficile de faire cohabiter dans un
même groupe à l’Assemblée nationale, des députés qui se disent dans la majorité
présidentielle et d’autres qui se disent dans l’opposition (le MoDem devrait
réfléchir à ce cas de figure qu’il vit au Sénat avec la même UDI!).
Si la scission entre l’UDI et Agir devrait donc avoir lieu,
elle n’aura pas, directement, de conséquences immédiates pour le parti
centriste puisqu’il gardera assez de députés pour constituer un groupe à lui
tout seul alors que ce ne sera pas le cas pour le parti de droite libérale.
Pour autant, il s’agit d’une nouvelle défaite politique pour
l’UDI et son président qui vont se retrouver bien seuls.
Déjà, des membres du parti lorgnent sur une recomposition de
la Droite plus que sur un futur de l’UDI.
D’autres, comme on l’a dit plus haut, ont déjà fait le
choix, et c’est la deuxième très mauvaise nouvelle pour l’équipe de Lagarde, de
soutenir l’action d’Emmanuel Macron et ont signé l’appel des 72 élus locaux de
droite et du centre paru le week-end dernier dans le JDD.
Aujourd’hui, l’UDI est plus un ectoplasme dans le paysage
politique.
Mais ce statut n’a jamais empêché quiconque et aucune organisation
d’exister.
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