Une chaîne de télévision du service public s’est demandée
si, pour ces élections au Parlement européen de dimanche, Emmanuel Macron n’en
faisait-il pas «trop» puisqu’il a décidé de s’investir, comme lors de sa
campagne présidentielle, contre la montée des extrémismes et des populismes et
qu’il revendique sa mobilisation.
Cette interrogation nous rappelle qu’il fut un temps, pas
très lointain, où des journalistes ayant une conscience morale plus aiguisée,
refusaient d’interviewer Jean-Marie Le Pen et sa clique séditieux haineux de la
démocratie.
Quelques années ont seulement passé et beaucoup de médias
servent désormais la soupe au Rassemblement national et à la fille Le Pen.
Pour cette élection, leur détestation d’Emmanuel Macron et
du Centre va tellement loin que l’on réserve d’abord ses attaques à ceux-ci
plutôt qu’aux boutefeux subversifs d’extrême-droite…
La manière (condamnée par une majorité de Français) avec
laquelle a été couvert le mouvement de foule des gilets jaunes par ces mêmes
médias parce qu’il était avant tout anti-Macron a de quoi laisser pantois sur
une déontologie professionnelle dont nombre de journalistes se gargarisent pour
mieux la bafouer.
Toujours est-il que face à la montée des périls dans
l’ensemble des démocraties républicaines libérales, donc celles de l’Union
européenne, non seulement Emmanuel Macron a raison de monter au front mais
c’est son devoir de démocrate et de républicain, devoir peu partagé par nombre
d’autres leaders politiques.
Et non, il n’en fait pas «trop», car, chers médias, on n’en
fera jamais assez pour écarter les spectres de la haine, de la violence et de
la guerre.
C’est parce que l’on n’en a pas fait «assez» que les
mouvements émeutiers et réactionnaires des années 1930 ont réussi à prendre le
pouvoir dans nombre de pays ou à déstabiliser nombre de démocraties que l’on a
vécu de chef d’œuvre de la désolation et de la mort, agrémenté de génocides
(vous savez, le «détail», selon Jean-Marie Le Pen…) et de barbaries sans nom,
il y a tout juste 75 ans, oui, hier.
Alors, monsieur Macron, j’espère que vous continuerez à en
faire beaucoup et que d’autres leaders peu présents sur ce créneau de la
défense de la démocratie républicaine libérale emboiteront vos pas sans peur
d’être accusés d’en faire «trop».
Pour n’avoir pas pris conscience des risques, les
politiciens et les journalistes américains ont amené Donald Trump au pouvoir,
vous savez, celui que Marine Le Pen admire et dont l’ancien conseiller spécial
et haineux de la démocratie républicaine libérale, spécialisé dans les fake
news,, Steve Bannon, l’aide pour détruire l’Union européenne dont on rappellera
aux ignorants de l’Histoire que cette admirable construction politique est la
réponse d’humanistes européens pour que les génocides et les barbaries de la
Deuxième guerre mondiale initiés par ces populistes et extrémistes des années
1930, dignes parents des Orban, Salvini, Le Pen, Strache, Kaczynski, Abascal et
autres Farrage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.