Voici une sélection des derniers propos tenus par des
centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.
► France
● Gouvernement
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Je savais, en entrant dans ce bureau il y a deux ans,
qu’il y aurait beaucoup de choses à faire. Et nous en avons fait depuis
beaucoup qui vont dans le bon sens: le chômage a baissé, et plus particulièrement
pour les jeunes; l’emploi industriel est reparti; notre croissance dépasse
désormais celle de l’Allemagne; on a réformé la SNCF et fluidifié le marché du
travail; on a exécuté deux budgets avec un déficit inférieur à 3 % du PIB
pour la première fois depuis dix ans; et, pour la première fois depuis 1974, la
dépense publique a baissé en volume l’année dernière… On avance donc, même s’il
nous reste tant à faire. Et même si les menaces contre le pays demeurent.
- Ces deux premières années, nous avons mené des réformes
ambitieuses, et certaines d’entre elles n’ont pas été faciles. Nous allons
continuer. La situation du pays l’exige, et les Français veulent des résultats
comme l’a montré le grand débat. Je l’ai dit, notre politique produit des
effets, ne serait-ce qu’en matière d’emploi et de pouvoir d’achat. Mais dès les
prochaines semaines l’agenda est intense, avec la transformation de la fonction
publique ou celle de l’assurance-chômage, ainsi que la mobilisation en faveur
de nos territoires. (…) Nous tenons le rythme et notre cap, tout en
revendiquant un changement de méthode, en associant davantage les élus, les
partenaires sociaux et associatifs au plus près du terrain. C’est le sens de
l’acte 2 voulu par le président.
- Nous avons apporté des réponses fortes à la colère et à la
demande de considération de ces concitoyens. Cela dit, la très grande majorité
des Français n’accepte plus la ritualisation de la violence chaque samedi. Je
pense aux commerçants qui veulent qu’on les laisse travailler en paix. Je pense
aux forces de l’ordre qui sont sans cesse mobilisées. Je pense à tous les
Français qui, comme moi, veulent que le désordre cesse.
- Nous n’avons changé ni de politique ni de philosophie. Il
y a au contraire une très grande cohérence dans ce qu’on fait, afin de libérer
et de protéger. Pour redistribuer, il faut d’abord produire et pour cela il
faut des entreprises fortes. C’est pourquoi nous avons fait beaucoup pour les
entreprises depuis le début du quinquennat. Mais il est parfaitement cohérent
de supprimer certaines niches fiscales inefficaces si, en même temps, on
abaisse les taux d’imposition sur les sociétés. Mon ambition, c’est de rendre
la France plus compétitive, que les entreprises créent plus d’emplois et que le
travail paie mieux.
- Je n’ai pas de dogme sur le nombre de fonctionnaires. On
les augmente là où il y a des besoins, comme dans la police ou les armées, et
on supprime des postes là où les besoins changent, comme aux impôts. Je crois
profondément qu’on peut réformer l’État, conserver voire améliorer la qualité
de service public tout en diminuant le nombre de fonctionnaires. La
transformation de la sphère publique, c’est l’objectif, et la baisse des
effectifs, une conséquence. Je me rappelle que pendant la campagne
présidentielle, François Fillon proposait de supprimer 500.000 postes de
fonctionnaires… Les mêmes qui soutenaient cet objectif nous disent aujourd’hui
qu’on va souvent trop loin. C’est comme sur les contrats aidés. Les
Républicains voulaient totalement les supprimer il y a deux ans, maintenant ils
crient au crime de lèse-majesté parce qu’on en a réduit le nombre de moitié.
- Quand je regarde à gauche, on nous explique que nous
sommes trop à droite, quand je regarde sur ma droite, on nous dit que nous
sommes trop à gauche. Certains pensent qu’on est trop libéral et d’autres trop
social-démocrate. C’est sans doute passionnant comme débat mais je trouve ça
assez vain. Ce qui m’intéresse, c’est l’intérêt général, l’efficacité, la vraie
justice sociale, et mettre davantage l’humain au cœur de nos politiques
publiques.
- Est-ce que le paysage politique à gauche et à droite est
stabilisé? À l’évidence non. À gauche, on voit l’émiettement, les différences
de chapelles. Comme beaucoup de Français, j’ai beaucoup de mal à suivre. À
droite, il y a encore beaucoup d’instabilité politique. Qu’il y ait en ce
moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute. Est-ce qu’elle
se rapproche de la droite moderniste, pro-européenne, pour laquelle je militais
aux côtés d’Alain Juppé? Je ne le crois pas. Je suis parti de mon ancienne
formation politique parce qu’elle était incapable de dire si elle préférait
voter pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen, en rupture complète avec
l’héritage de Jacques Chirac. Cette droite du Trocadéro était déjà très forte
dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que
je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux
qui font des choix courageux.
- Je sais d’où je viens. Je crois en la liberté, je suis
prudent quand l’État intervient à l’excès, je suis un homme d’ordre et je suis
soucieux des équilibres budgétaires. Ça fait sans doute de moi un homme de
droite. Mais je ne sais pas si ces catégories ont beaucoup de valeur
aujourd’hui. Dans la marque de fabrique d’Emmanuel Macron, au-delà du «et de
droite et de gauche», j’aime le fait de considérer que les grands problèmes de
notre temps ne correspondent plus à ces clivages. Les lignes de fracture ne
sont plus dans une opposition entre la gauche et la droite quand il s’agit de
compétition mondiale, de politique européenne ou de questions de société. Ne
soyons pas prisonniers de nos appartenances partisanes, de schémas
intellectuels anciens qui ne correspondent pas aux défis actuels. Le général de
Gaulle l’avait bien compris à la Libération. Il faut savoir s’en affranchir
pour travailler avec des personnes qui veulent avancer. C’est ça, le
rassemblement qui a été initié par le président de la République. Et je suis
persuadé que ce choix correspond à ce que souhaitent les Français.
- Mes convictions ne changent pas sur ce sujet, comme sur
d’autres, au gré de la situation politique. Je suis attaché à tout ce qui peut
garantir le plus haut niveau de sécurité routière. Nous avons sauvé des vies,
et j’en suis fier. En 2018, nous avons obtenu les meilleurs résultats de
l’histoire de la sécurité routière. Cela représente tout de même encore plus de
3 200 morts. Après, il y a une loi en discussion sur les mobilités. Un
article issu du Sénat propose que les présidents de conseils départementaux
peuvent remonter la limitation de vitesse. Le président a pris des engagements,
la majorité voudra se faire entendre, il y aura un débat parlementaire et on
trouvera sans doute une excellente solution. Elle devra passer par une vraie
prise en compte des impératifs de sécurité routière.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
Comme pour le Colonel Beltrame, nous proposerons aux
collectivités locales qui le souhaitent de donner à des écoles, des collèges ou
des lycées les noms des maîtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont.
Honneur aux héros de la France.
► Union européenne
● Belgique
Maxime Prévot (cdH,
président)
- Il y a une complicité entre nous [Wouter Beke présidents
du parti centriste flamand CD&V et Maxime Prévot, président du parti
centriste wallon cdH] et une convergence de vue, mais il n’est évidemment pas
question de fusionner nos instances,
- Quand je suis devenu président [du CDH, ndlr], j’ai repris
contact avec Wouter [président du CD&V]. L’important est de voir sur quoi
on peut maintenant converger et travailler. Le refinancement de la Justice est
un enjeu clé de demain. Également l’accès aux soins de santé, la réforme de la
fiscalité en agissant réellement sur les bas salaires, l’allégement des
cotisations patronales... L’heure est venue de mettre en avant ce qui nous
rassemble. Nos deux partis peuvent être demain la colonne vertébrale capable de
donner un nouveau souffle à la Belgique.
- Il est évident que si les circonstances amènent le CDH à
entrer dans le gouvernement fédéral, on préférera y aller avec le CD&V
parce qu’on sait qu’on aura déjà un axe robuste
Wouter Beke (CD&V,président)
- La scission de nos deux familles politiques date de 1968,
c’est une réalité depuis longtemps mais nous avons des valeurs communes et nous
avons l’intention de les défendre ensemble.
- [Les réformes menées par le gouvernement sortant] ont été
difficiles à mettre en œuvre, mais elles ont donné des résultats. Elles sont
nécessaires pour donner un avenir au pays.
● Espagne
Albert Rivera (Ciudadanos,
président)
Nous allons soulager le porte-monnaie des Espagnols avec une «bouée de sauvetage
orange»: chaque euro que le duo Sánchez-Iglesias lèvera d'impôts payés par les
familles sera compensé par une diminution identique des gouvernements autonomes
et municipaux de Ciudadanos.
● Italie
Lia Quartapelle
(Parti démocrate, députée)
Les gouvernements illibéraux du
monde attaquent depuis longtemps les ONG. Poutine, Orban, Pologne et maintenant
le gouvernement Lega-M5S l’ont fait. C'est une offensive mondiale d'inculquer
l'idée que la solidarité a un prix et que quelqu'un la paie en coulisse à des
fins autres que l'altruisme.
Luigi Marattin (Parti
démocrate, député)
La propagande du M5S pendant un
mois disait que nous étions «les meilleurs d'Europe» car la production
industrielle se passait bien. Les données de mars sont aujourd'hui publiées:
-1,4% par rapport à mars 2018 (et -0,9% par rapport au mois dernier). C'est la
réalité. Le reste n’est que la propagande inutile.
► Monde
● Canada
Parti libéral
Notre plan pour changer ensemble fonctionne. Au Canada, il
s’est créé 106 500 emplois en avril, ce qui veut dire que nous avons maintenant
franchi la barre du 1 million de nouveaux emplois depuis 2015!
● Etats-Unis
Joe Biden (Parti démocrate,
candidat à la primaire des élections présidentielles)
Notre campagne commence au
niveau local. Les voisins discutent avec les voisins, les
communautés se rassemblent - c’est ainsi que nous changerons le pays.
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