dimanche 12 mai 2019

Actualités du Centre. Paroles centristes: Les réformes «ambitieuses» vont continuer; «Pour redistribuer, il faut d’abord produire»; la violence doit cesser…

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

► France
● Gouvernement
Edouard Philippe (Premier ministre)
- Je savais, en entrant dans ce bureau il y a deux ans, qu’il y aurait beaucoup de choses à faire. Et nous en avons fait depuis beaucoup qui vont dans le bon sens: le chômage a baissé, et plus particulièrement pour les jeunes; l’emploi industriel est reparti; notre croissance dépasse désormais celle de l’Allemagne; on a réformé la SNCF et fluidifié le marché du travail; on a exécuté deux budgets avec un déficit inférieur à 3 % du PIB pour la première fois depuis dix ans; et, pour la première fois depuis 1974, la dépense publique a baissé en volume l’année dernière… On avance donc, même s’il nous reste tant à faire. Et même si les menaces contre le pays demeurent.
- Ces deux premières années, nous avons mené des réformes ambitieuses, et certaines d’entre elles n’ont pas été faciles. Nous allons continuer. La situation du pays l’exige, et les Français veulent des résultats comme l’a montré le grand débat. Je l’ai dit, notre politique produit des effets, ne serait-ce qu’en matière d’emploi et de pouvoir d’achat. Mais dès les prochaines semaines l’agenda est intense, avec la transformation de la fonction publique ou celle de l’assurance-chômage, ainsi que la mobilisation en faveur de nos territoires. (…) Nous tenons le rythme et notre cap, tout en revendiquant un changement de méthode, en associant davantage les élus, les partenaires sociaux et associatifs au plus près du terrain. C’est le sens de l’acte 2 voulu par le président.
- Nous avons apporté des réponses fortes à la colère et à la demande de considération de ces concitoyens. Cela dit, la très grande majorité des Français n’accepte plus la ritualisation de la violence chaque samedi. Je pense aux commerçants qui veulent qu’on les laisse travailler en paix. Je pense aux forces de l’ordre qui sont sans cesse mobilisées. Je pense à tous les Français qui, comme moi, veulent que le désordre cesse.
- Nous n’avons changé ni de politique ni de philosophie. Il y a au contraire une très grande cohérence dans ce qu’on fait, afin de libérer et de protéger. Pour redistribuer, il faut d’abord produire et pour cela il faut des entreprises fortes. C’est pourquoi nous avons fait beaucoup pour les entreprises depuis le début du quinquennat. Mais il est parfaitement cohérent de supprimer certaines niches fiscales inefficaces si, en même temps, on abaisse les taux d’imposition sur les sociétés. Mon ambition, c’est de rendre la France plus compétitive, que les entreprises créent plus d’emplois et que le travail paie mieux.
- Je n’ai pas de dogme sur le nombre de fonctionnaires. On les augmente là où il y a des besoins, comme dans la police ou les armées, et on supprime des postes là où les besoins changent, comme aux impôts. Je crois profondément qu’on peut réformer l’État, conserver voire améliorer la qualité de service public tout en diminuant le nombre de fonctionnaires. La transformation de la sphère publique, c’est l’objectif, et la baisse des effectifs, une conséquence. Je me rappelle que pendant la campagne présidentielle, François Fillon proposait de supprimer 500.000 postes de fonctionnaires… Les mêmes qui soutenaient cet objectif nous disent aujourd’hui qu’on va souvent trop loin. C’est comme sur les contrats aidés. Les Républicains voulaient totalement les supprimer il y a deux ans, maintenant ils crient au crime de lèse-majesté parce qu’on en a réduit le nombre de moitié.
- Quand je regarde à gauche, on nous explique que nous sommes trop à droite, quand je regarde sur ma droite, on nous dit que nous sommes trop à gauche. Certains pensent qu’on est trop libéral et d’autres trop social-démocrate. C’est sans doute passionnant comme débat mais je trouve ça assez vain. Ce qui m’intéresse, c’est l’intérêt général, l’efficacité, la vraie justice sociale, et mettre davantage l’humain au cœur de nos politiques publiques.
- Est-ce que le paysage politique à gauche et à droite est stabilisé? À l’évidence non. À gauche, on voit l’émiettement, les différences de chapelles. Comme beaucoup de Français, j’ai beaucoup de mal à suivre. À droite, il y a encore beaucoup d’instabilité politique. Qu’il y ait en ce moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute. Est-ce qu’elle se rapproche de la droite moderniste, pro-européenne, pour laquelle je militais aux côtés d’Alain Juppé? Je ne le crois pas. Je suis parti de mon ancienne formation politique parce qu’elle était incapable de dire si elle préférait voter pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen, en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac. Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux.
- Je sais d’où je viens. Je crois en la liberté, je suis prudent quand l’État intervient à l’excès, je suis un homme d’ordre et je suis soucieux des équilibres budgétaires. Ça fait sans doute de moi un homme de droite. Mais je ne sais pas si ces catégories ont beaucoup de valeur aujourd’hui. Dans la marque de fabrique d’Emmanuel Macron, au-delà du «et de droite et de gauche», j’aime le fait de considérer que les grands problèmes de notre temps ne correspondent plus à ces clivages. Les lignes de fracture ne sont plus dans une opposition entre la gauche et la droite quand il s’agit de compétition mondiale, de politique européenne ou de questions de société. Ne soyons pas prisonniers de nos appartenances partisanes, de schémas intellectuels anciens qui ne correspondent pas aux défis actuels. Le général de Gaulle l’avait bien compris à la Libération. Il faut savoir s’en affranchir pour travailler avec des personnes qui veulent avancer. C’est ça, le rassemblement qui a été initié par le président de la République. Et je suis persuadé que ce choix correspond à ce que souhaitent les Français.
- Mes convictions ne changent pas sur ce sujet, comme sur d’autres, au gré de la situation politique. Je suis attaché à tout ce qui peut garantir le plus haut niveau de sécurité routière. Nous avons sauvé des vies, et j’en suis fier. En 2018, nous avons obtenu les meilleurs résultats de l’histoire de la sécurité routière. Cela représente tout de même encore plus de 3 200 morts. Après, il y a une loi en discussion sur les mobilités. Un article issu du Sénat propose que les présidents de conseils départementaux peuvent remonter la limitation de vitesse. Le président a pris des engagements, la majorité voudra se faire entendre, il y aura un débat parlementaire et on trouvera sans doute une excellente solution. Elle devra passer par une vraie prise en compte des impératifs de sécurité routière.

Jean-Michel Blanquer‏ (ministre de l’Education)
Comme pour le Colonel Beltrame, nous proposerons aux collectivités locales qui le souhaitent de donner à des écoles, des collèges ou des lycées les noms des maîtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont. Honneur aux héros de la France.

► Union européenne
● Belgique
Maxime Prévot (cdH, président)
- Il y a une complicité entre nous [Wouter Beke présidents du parti centriste flamand CD&V et Maxime Prévot, président du parti centriste wallon cdH] et une convergence de vue, mais il n’est évidemment pas question de fusionner nos instances,
- Quand je suis devenu président [du CDH, ndlr], j’ai repris contact avec Wouter [président du CD&V]. L’important est de voir sur quoi on peut maintenant converger et travailler. Le refinancement de la Justice est un enjeu clé de demain. Également l’accès aux soins de santé, la réforme de la fiscalité en agissant réellement sur les bas salaires, l’allégement des cotisations patronales... L’heure est venue de mettre en avant ce qui nous rassemble. Nos deux partis peuvent être demain la colonne vertébrale capable de donner un nouveau souffle à la Belgique.
- Il est évident que si les circonstances amènent le CDH à entrer dans le gouvernement fédéral, on préférera y aller avec le CD&V parce qu’on sait qu’on aura déjà un axe robuste

Wouter Beke (CD&V,président)
- La scission de nos deux familles politiques date de 1968, c’est une réalité depuis longtemps mais nous avons des valeurs communes et nous avons l’intention de les défendre ensemble.
- [Les réformes menées par le gouvernement sortant] ont été difficiles à mettre en œuvre, mais elles ont donné des résultats. Elles sont nécessaires pour donner un avenir au pays.

● Espagne
Albert Rivera (Ciudadanos, président)
Nous allons soulager le porte-monnaie des Espagnols avec une «bouée de sauvetage orange»: chaque euro que le duo Sánchez-Iglesias lèvera d'impôts payés par les familles sera compensé par une diminution identique des gouvernements autonomes et municipaux de Ciudadanos.

● Italie
Lia Quartapelle (Parti démocrate, députée)
Les gouvernements illibéraux du monde attaquent depuis longtemps les ONG. Poutine, Orban, Pologne et maintenant le gouvernement Lega-M5S l’ont fait. C'est une offensive mondiale d'inculquer l'idée que la solidarité a un prix et que quelqu'un la paie en coulisse à des fins autres que l'altruisme.

Luigi Marattin (Parti démocrate, député)
La propagande du M5S pendant un mois disait que nous étions «les meilleurs d'Europe» car la production industrielle se passait bien. Les données de mars sont aujourd'hui publiées: -1,4% par rapport à mars 2018 (et -0,9% par rapport au mois dernier). C'est la réalité. Le reste n’est que la propagande inutile.

► Monde
● Canada
Parti libéral
Notre plan pour changer ensemble fonctionne. Au Canada, il s’est créé 106 500 emplois en avril, ce qui veut dire que nous avons maintenant franchi la barre du 1 million de nouveaux emplois depuis 2015!

● Etats-Unis
Joe Biden (Parti démocrate, candidat à la primaire des élections présidentielles)
Notre campagne commence au niveau local. Les voisins discutent avec les voisins, les communautés se rassemblent - c’est ainsi que nous changerons le pays.


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