couleurs du BJP et du Parti du Congrès |
Le parti hindouiste, nationaliste et populiste BJP du
Premier ministre sortant, Narendra Modi, vient de remporter, avec sa coalition
de petits partis, une victoire écrasante lors des élections législatives
indiennes, laminant, une fois encore, le parti du Congrès (centre-gauche) et sa
coalition «progressiste».
Ainsi, il parvient même à obtenir une majorité absolue à lui
tout seul avec 303 sièges à la chambre des députés (majorité absolue à 272 sièges),
la Lok Sabha, ce qui est une performance notable.
A l’inverse, la parti centriste du Congrès n’est pas parvenu
à redresser la barre après sa précédente déroute de 2014 et ne parvient qu’à obtenir
un peu plus de 50 députés.
Le parti de la famille Nehru-Gandhi (dont le dernier de la dynastie,
Rahul Gandhi, était le leader pour ces législatives) n’a pas su proposer une alternative
à un parti populiste et abritant de nombreux extrémistes qui a joué la carte de
la sécurité face au terrorisme islamiste et celle de l’identité hindoue au risque
de provoquer de nouvelles fractures dans le pays qui, rappelons-le, est la deuxième
nation mondiale pour sa population musulmane.
On oublie trop souvent que, depuis 2014 et la première victoire
nationale de Modi, l’Inde est, comme la Russie, comme nombre de pays européens
(Hongrie, Pologne, Italie) et comme les Etats-Unis, gouvernée par un pouvoir
populiste et nationaliste proche ou même composée de forces d’extrême-droite.
On rappellera que monsieur Modi, lui-même extrémiste hindou,
est accusé d’avoir, en 2002, permis que des massacres envers des musulmans dans
l’Etat du Gujarat qu’il dirigeait alors se déroulent sans intervention des forces
armées pour y mettre fin, massacres perpétrés par des fanatiques et une foule en
colère qui ont causé des centaines, voire des milliers de morts après un attentat
terroriste islamiste.
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