Par Jean-François
Bourrou
Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme
d’un journaliste proche des idées centristes.
Emmanuel Macron & François Hollande |
On ne pourra pas empêche François Hollande de ressasser sans
fin sa défaite et de s’en prendre à d’autres pour expliquer son échec, c’est
humain même si cela démontre une incapacité puérile à accepter ses
responsabilités.
En cela il est identique à bien d’autres personnalités politiques
et fait penser à un Michel Rocard qui, à la fin de se vie, écumait les médias
de ses diatribes contre François Mitterrand qui l’aurait tué et l’aurait
empêché de devenir président de la république, oubliant au passage ses
lamentables manques de courage de se mettre en première ligne et à l’affronter
frontalement pour défendre sa vision du socialisme.
Oui, Emmanuel Macron a pris votre place monsieur Hollande
mais, d’une part et de manière la plus importante et évidente qui soit, parce
que les Français ont voté pour lui et, d’autre part, parce que vous n’avez même
pas osé vous présenter à votre réélection tellement les sondages étaient
désastreux à votre encontre.
Il n’y en a, et j’en suis, qui trouvent injuste le «Hollande
bashing» dont vous avez été victime et des critiques virulentes dont vous avez
été bombardé parce que votre bilan est loin d’être aussi négatif que certains
l’affirment.
Mais vous avez été incapable de reprendre la main et c’et
grandement de votre faute si certains pensent que vous n’avez été qu’un
accident de l’Histoire.
Et quand vous dites qu’Emmanuel Macron n’est pas socialiste
et même pas social-démocrate mais qu’il est libéral, vous avez totalement
raison mais c’est une surprise pour personne puisque lui-même s’est présenté
comme social-libéral et défenseur du libéralisme avec une pratique du pouvoir
grandement centriste…
Plus grave, quand à l’heure du Grand débat, de la montée des
extrêmes, de la relative popularité de Marine Le Pen et du mouvement de foule
populiste des gilets jaunes, vous jouez contre un pouvoir démocratiquement élu,
votre hargne vis-à-vis de Macron semble quelque peu vous égarer.
Plus grave encore, alors que votre rôle en tant que
démocrate est de dire publiquement que vous ferez tout pour que la possibilité
que l’extrême-droite arrive au pouvoir ne survienne jamais, vous déclarez, «La
menace vient de l'extrême droite, je l'affirme, un jour elle arrivera au
pouvoir en France. En 2022 ou plus tard…», vous devenez, monsieur Hollande,
affligeant de médiocrité dans ce qu’il faut bien appeler votre haine à
l’encontre de votre successeur.
L’Histoire ne sera sans doute pas aussi dure concernant
votre passage au pouvoir.
En revanche, elle ne vous fera sans doute pas de cadeau sur
votre «after» et votre mesquine personnalité.
Et l’on ne peut être que d’accord avec cette analyse du
député LREM, Saïd Ahamada: «On ne l'a pas beaucoup entendu
par exemple lorsqu'on a entendu certains manifestants appelant à tuer le Président
de la République, ou lorsque l'Arc de Triomphe a été saccagé, ou lorsque des
députés étaient agressés jusque dans leur domicile. Il y a un petit air de
revanche de la part de M. Hollande».
Oui, mais plutôt une symphonie!
Jean-François Bourrou
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