Par Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella
Dans cette rubrique, nous publions les points
de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du
CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser
la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international,
centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. Ses propos
sont les siens et non ceux du CREC.
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC
Les centristes Gantz et Lapid n'ont pas réussi leur pari |
Oui, sans doute, les Israéliens
ont des circonstances atténuantes, cernés par des peuples qui ne souhaitent que
la destruction de leur Etat.
Sans même devoir remonter à la
shoah (dont on rappellera aux minables et notoires antisémites qui donnent de
plus en plus de la voix, que le génocide de 6 millions de juifs a eu lieu il y
a seulement 74 ans).
Mais pas d’absolution, néanmoins,
pour avoir, à nouveau, choisi la pire politicien de leur pays pour les
gouverner.
En réalité le Likud, le parti
qu’il dirige, et la coalition centriste Blanc bleu sont à égalité de sièges
mais la Knesset, le parlement israélien, sera dominé par les partis de droite
et d’extrême-droite ce qui lui permettra de pouvoir former assez facilement une
coalition gouvernementale.
Donald Trump apparait face à
Benjamin Netanyahu, puisque c’est de ce dernier qu’il s’agit (et qui vient donc
de remporter les élections face à des centristes responsables comme l’Américain
l’avait emporté face à la centriste responsable Clinton), comme un bien pâle
apprenti d’un populisme extrémisme lardé de fake news et de violences verbales
sans oublier l’exercice de la pire des démagogies avec, en sus, des affaires à
la pelle qui mériteraient sans doute qu’il passe par la case prison.
Le Premier ministre israélien est
une sorte de modèle pour le Président américain!
Mais, plus inquiétant, la
réélection de Netanyahu s’inscrit bien dans cette vague qui porta au pouvoir
Trump en 2016, Salvini et Di Maio en 2018 en Italie, Bolsonaro au Brésil en
2019 et qui fait qu’aujourd’hui, de la Pologne (Kaczynski) à la Turquie (Erdogan)
en passant par la Hongrie (Orban) ou l’Autriche (Kickl),
ce sont bien les populistes et les extrémistes qui gouvernent des démocraties.
D’ailleurs, Netanyahu entretient
de bonnes relations, voire plus, avec la plupart de ces personnages, en
particulier son «ami» Trump (le fait que ce dernier ne trouve rien à redire aux
opinions des suprémacistes blancs américains qui éructent des slogans
antisémites à longueur de journée ne semble pas troubler Netanyahu, ni son
électorat…).
Oui, disions-nous, ils gouvernent
des démocraties et c’est cela le plus inquiétant.
Oui, la victoire de Netanyahu
comme celle de Trump et d’autres, est une défaite de la démocratie républicaine
libérale.
Et c’est une double peine pour
les centristes (avec la coalition Blanc bleu menée par Gantz et Lapid) qui ont
cru, jusqu’au bout, qu’ils pourraient mettre fin au gouvernement d’un homme
dont l’honnêteté doit se trouver au fond des poubelles de la politique politicienne.
De plus, Netanyahu qui prône la
guerre et les opérations de police musclées contre tout ce qui ne lui plaît
pas, est une menace pour la paix au même titre que les terroristes et les
Etats-voyous qu’il dénonce avec raison.
Les Israéliens ont choisi, pourvu
que le monde ne s’en morde pas les doigts.
Aris de Hesselin & Alexandre
Vatimbella
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