Par Jean-François Borrou
& Alexandre Vatimbella
Dans cette rubrique, nous publions les points
de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du
CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser
la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un
journaliste proche des idées centristes.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC
Le soi-disant «lanceur d’alertes», Julian Assange, a enfin
été arrêté par la police britannique.
Si son avenir est encore en suspens, on doit s’en féliciter
et voici pourquoi.
Monsieur Assange s'est fait, à l’instar de nombreux trublions
ennemis de la démocratie républicaine libérale – en France, on pense, entre
autres, au sulfureux avocat Jacques Vergès, grand maître dans le genre jusqu'à la nausée –, une spécialité d’attaquer sans cesse celle-ci ainsi que ses valeurs et
ses principes par la liberté que ceux-ci lui donnent en les instrumentalisant
au profit d’une idéologie totalitaire et la recherche d’une gloire personnelle.
En s’alliant ouvertement avec Vladimir Poutine lors de
l’élection présidentielle américaine, il a publié des emails et autres
documents volés par les hackers russes travaillant sur ordre pour le Kremlin
sur son site Wikileaks afin de faire perdre la démocrate Hillary Clinton –
qu’il exécrait politiquement mais aussi personnellement – et faire élire le
populiste démagogue, raciste, menteur pathologique, Donald Trump.
Accusé de viol par des jeunes femmes (histoire sans lien
avec ses démêlés avec les Etats-Unis) – l’une d’entre elles s’est d’ailleurs
réjouit de son arrestation en espérant que cela allait relancer une procédure
abandonnée de manière inexplicable par les autorités suédoises (Assange est australien mais les faits se sont déroulées en Suède) – il a prétexté une menace sur
sa personne pour se réfugier à l’ambassade londonienne de l’Equateur, pays
dirigé par un radical de gauche à l’anti-américanisme primaire qui y a vu un
moyen de faire parler de lui.
Après plusieurs années où il a vécu reclus, il vient d’être
expulsé de cette ambassade par les autorités équatoriennes pour des faits aussi
sordides et scabreux que le personnage l’est.
Toujours est-il qu’il va peut-être enfin devoir rendre des
comptes sur ses agissements devant des tribunaux et peut-être aux Etats-Unis
s’il est extradé dans le pays (où il ne risque a priori qu’une peine maximale
de cinq ans de prison et non d’être «torturé et exécuté» comme l’a prétendu
Amnesty internationale de plus en plus inaudible).
Le problème ici n’a jamais été la liberté de la presse ou
d’expression malgré les tentatives de monsieur Assange de le faire croire et à
ses soutiens de faire des campagnes éhontées de propagande montrant les
Etats-Unis (alors dirigés par Barack Obama!) comme un pays totalitaire et la
Russie (soutien d’Assange mais aussi pays qui a donné l’asile à un autre
personnage controversé, Snowden, voleurs de secrets d’Etat américains) comme un
pays… de la liberté d’expression, ce qui fera certainement rire jaune tous les
journalistes indépendants persécutés voire assassinés par les sbires poutiniens...
Le Centre et le Centrisme sont des ardents défenseurs de la
liberté de la presse quels que soient ses inconvénients.
Ils font sienne cette forte maxime d’Alexis de Tocqueville:
«L’indépendance de la presse est l’élément capital et pour
ainsi dire constitutif de la liberté. (…) Un peuple qui veut rester libre a le
droit d’exiger qu’à tout prix on la respecte. (…) Pour recueillir les biens
inestimables qu’assure la liberté de la presse, il faut savoir se soumettre aux
maux inévitables qu’elle fait naître.»
Mais ils sont également des ardents défenseurs de la
démocratie républicaine libérale.
Et si les centristes ne disent pas à l’instar de
Saint-Just, «pas de liberté pour les ennemis de la liberté», ils affirment
qu’ils lutteront sans cesse et sans faiblesse contre eux par tous les moyens
légaux offerts par la démocratie républicaine.
Et, concernant monsieur Assange, il s’agit bien de cela
malgré ses affirmations et ses mensonges.
Ils font leur, cette analyse clairvoyante du Washington Post
– le quotidien qui porta haut la liberté de la presse avec l’affaire du
Watergate qui amena à la démission de Richard Nixon en 1974:
«Un vrai journaliste n’aurait pas participé au complot des
services de renseignement d’un régime autoritaire visant à nuire à un candidat
à la présidence des Etats-Unis et à en faire profiter un autre.»
Et comme le rappelle le Wall Street journal:
«Ses cibles semblent toujours être des institutions ou des
gouvernements démocratiques, pas les autoritaires. S’il est vraiment un défenseur
de la transparence, il ne devrait pas craindre un procès pour défendre ses
méthodes.»
Et nous, Français, nous serions très intéressés qu’il vienne
nous expliquer sa volonté de faire battre Emmanuel Macron et élire Marine Le
Pen puisqu’il nous avait promis pendant la campagne présidentielle de 2017, la
publication de mails soi-disant terriblement compromettant contre l'actuel président de la république, un mensonge de
plus, venant de l’équipe de campagne du candidat d’En marche!, mails bien évidemment
hackés par les mêmes sbires poutiniens …
Ah! un mot de Donald Trump, l'heureux destinataire des cadeaux de Wikileaks, qui, pendant la campagne présidentielle de 2016 a fait moult déclarations sur tout le bien qu'il pensait de monsieur Assange, expliquant qu'il lisait avec joie ses publications sur le web et qui, après l'arrestation de l'Asutralien a dit à la presse qu'«il ne connaissait pas bien Wikileaks»!
Il faut dire que monsieur Trump est aussi celui qui répète dans cesse que les journalistes sont les «ennemis du peuple».
Jean-François Borrou
Alexandre Vatimbella
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.