Emmanuel Macron a raison, il faut que «l’humain» soit «au cœur
du projet politique» de la France.
Il doit être au cœur de tout projet politique de toute
démocratie républicaine partout dans le monde.
C’est ce que dit le Centrisme, cet humanisme intégral,
depuis toujours.
C’est ce pourquoi luttent les centristes depuis toujours.
Lors de sa conférence de presse suite au Grand débat
national et au mouvement de foule des gilets jaunes, le Président de la
République a insisté sur l’importance de faire de l’individu, de la personne,
du citoyen, la pierre angulaire du projet d’une démocratie républicaine.
Mais cet individu, cette personne, ce citoyen pour Emmanuel
Macron doit s’impliquer dans la démocratie républicaine et pas seulement être
dans la revendication et la contestation.
Cette «démocratie revitalisée» qu’il appelle de ses vœux doit
passer, entre autres, par «un conseil de la participation citoyenne» composé,
en partie, avec des citoyens tirés au sort.
Et il a annoncé que 150 citoyens vont être très prochainement
tirés au sort pour faire partie de ce qui est encore le Conseil économique
social et environnemental.
Il sera intéressant de voir ce que cette mesure peut donner
sans tomber, d’un côté, dans la démagogie et l’instrumentalisation, et de l’autre,
dans des propos populistes irresponsables.
Faire mieux participer le citoyen à la république passe
aussi par une nouvelle décentralisation qui doit être «démocratique», c'est-à-dire
que les élus locaux doivent être responsables des décisions qu’ils prendront en
tout pouvoir et non de se retourner constamment vers l’Etat en se déclarant
irresponsables de leurs propres décisions...
Et cette décentralisation ne peut fonctionner que si les
services publics sont présents un peu partout sur le territoire comme l’a
précisé le Président de la République.
De même, Emmanuel Macron a parlé de mettre la «justice» au cœur
du projet politique dans le cadre d’une société méritocratique où l’égalité est
celle des opportunités.
Toujours mettre l’humain au centre de tout.
Mais pour que l’humain ait toute sa place, il faut qu’il veuille
prendre réellement la place qu’on lui propose (et qui lui est due).
Car cette place à un prix, celui de l’investissement
personnel, celui de la responsabilité, celui du respect de la dignité de l’autre,
celui de la liberté pour soi et pour les autres, celui de la solidarité et de
la tolérance envers l’autre.
Les Français y sont-ils prêts?
A eux de le démontrer au lieu d’aller crier des slogans
vengeurs et d’utiliser la violence, deux manières bien connues de refuser de s’impliquer
dans le réel parce que, ici, on est face à ce qui est possible et non aux
fantasmes irréalisables et donc destructeurs.
Alors, on pourra, tous ensemble, «rebâtir un patriotisme
inclusif» d’une «nation de citoyens libres» avec cet «art d’être Français».
Pour l’instant, ce ne sont que des paroles, belles certes,
mais des paroles.
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