Sélection des derniers propos tenus par des centristes dans
les médias ou sur les réseaux sociaux à propos de l’Europe et des élections au
Parlement européen du 26 mai.
Nathalie Loiseau (LREM, tête de la liste Renaissance aux élections européennes)
- L'autorité européenne du travail définitivement adoptée
par le parlement européen. Elle permettra de lutter plus efficacement contre le
dumping social et les fraudes. Une proposition Emmanuel Macron qui devient
réalité.
- Bien sûr qu’il y a des racines chrétiennes en Europe. Mais
la chrétienté ne se résume pas à l’Europe et l’Europe ne se résume pas à la
chrétienté. Ce n’est pas aux politiques de dire ce qu'est notre Histoire.
Stanislas Guerini
(LREM, délégué général)
- Beaucoup se sont habitués à la paix en Europe. Mais il est
encore possible que cette paix ne soit qu'un interlude dans l'histoire
européenne. Bien sûr que nous ne voulons pas cela. Mais aujourd'hui, nous
devons décider à quoi ressemblera le siècle prochain. Nous avons besoin d'une
Europe qui affronte à nouveau les grands défis, tels que les questions
écologiques et sociales. Des dirigeants de puissances étrangères tels que Trump
et Poutine regardent le projet européen avec suspicion. Nous assistons à la
montée du nationalisme en Europe. Ces forces extrémistes veulent la fin du
projet européen. Si nous voulons que cette construction européenne continue,
nous devons la reconstruire.
- L'année dernière, nous avons organisé la Grande Marche
pour l'Europe, nous avons demandé l'avis de 80 000 Français sur les places de
marché ou à leur porte. Il s'est avéré que les gens attendent beaucoup de
l'Europe. Toutefois, il est également vrai que l'Europe a déçu de nombreux
citoyens. Nombreux sont ceux qui estiment que l'Europe ne les protège pas
suffisamment et n'en fait pas assez pour eux face à la mondialisation. Les
Français veulent donc plus d'Europe.
- Je pense que l'UE et les États membres ont la
responsabilité de veiller à ce que les citoyens européens ne s’éloignent pas du
projet européen. Les politiques français ont souvent vendu les succès de
l'Europe comme des succès nationaux. Il n'a jamais été admis que lorsqu'une
route était rénovée ou qu'un nouveau bâtiment était construit, il était
partiellement financé par l'UE. Et en même temps, Bruxelles a été blâmée pour
tout quand il y avait des problèmes en France. Les citoyens doivent se sentir
plus concernés par les domaines dans lesquels l'Europe leur donne les moyens
d'agir.
- Je pense qu'un nouveau groupe important pourrait émerger
au sein du Parlement européen. Les libéraux de L’ALDE sont aujourd'hui le
quatrième groupe du Parlement européen. Nous devrions cependant être encore
plus ambitieux. Nous voulons devenir un groupe que personne ne peut ignorer,
sans lequel rien ne peut être décidé au Parlement européen.
- Le prochain Parlement européen sera fondamentalement
différent de l'actuel. Les deux grands groupes que nous avons aujourd'hui, le
PPE et les sociaux-démocrates, ne pourront plus prendre les décisions du
Parlement seuls demain. Nous devons créer un projet positif en Europe dans
lequel nous regardons plus ce qui nous unit que ce qui nous divise. C’est pour
cela que nous discutons avec les sociaux-démocrates, les libéraux et les verts.
Nous échangeons avec nos partenaires de l’ALDE car nous voulons travailler
ensemble, mais pas exclusivement. Nous voulons élargir le groupe.
- Si nous ne répondons pas au problème du dumping social au
sein de l'UE, nous décevrons les attentes des citoyens. Il est incompréhensible
pour les contribuables allemands et français que leur argent soit acheminé par
le biais de fonds européens vers les États membres qui exploitent l'écart des
cotisations sociales. Nous devons inscrire cette question à l'ordre du jour
européen de manière plus offensive.
- L'Europe a encore besoin d'un moteur franco-allemand fort
pour avancer. Mais parfois, il faut accepter qu'il ne faille aller de l'avant
qu'avec quelques pays. Nous avons maintenant adopté la taxe numérique en France
- et j'en suis fier. Mme Kramp-Karrenbauer veut attendre de voir si un accord
peut être trouvé au niveau des pays de l'OCDE, y compris avec les États-Unis.
C'est une erreur. Les citoyens européens ne peuvent plus tolérer qu'un géant de
l'Internet comme Google paie 14 points d'impôts de moins que le boulanger du
coin.
François Bayrou
(MoDem, président)
- Il y a une donnée fondamentale. Pour la première fois de
l'histoire, l'existence même de l'UE est en question et elle est en question,
car il y a d'immenses attaques contre elle, de l'extérieur et de l'intérieur. Des
puissances colossales, financières et politiques à la surface de la planète,
ont un objectif qui est que l'Europe se divise et donc disparaisse.
- [Emmanuel Macron] C'est
probablement le leader européen, parmi tous les leaders européens, celui
portant le plus haut l'étendard de cette défense et construction de l'avenir
européen.
- [Est-il tout seul à
défendre l’Europe] Qu'est-ce cela peut faire? Si les autres n'ont pas, en eux,
ce courage de résister, par exemple de résister à M.Trump, il est juste que le
Président de la République le fasse. Si les autres avaient envie de faire comme
si le Brexit n'existait pas et que les autorités et les élus britanniques
viennent peser à l'intérieur de l'Europe, alors qu'ils sont en train de la
quitter, si tous les autres avaient envie, au fond, de fermer les yeux et d'être
lâches en face de la situation, c'est formidable qu'il y ait au moins un chef
d'État qui dise: «Écoutez, non, nous ne pouvons pas l'accepter» et il a amené
les autres sur sa position.
Marielle de Sarnez
(MoDem, députée)
- Je suis une Européenne convaincue. Les gens ne sont pas
dans la campagne des Européennes, toutes les campagnes européennes sont comme
ça. C’est bien pour ça qu’il ne faut pas parler d’Europe une fois tous les cinq
ans, c’est bien pour ça qu’il faut faire l’Europe tous les jours, et pas
seulement au moment des campagnes. Si on regarde le monde tel qu’il est, si on
regarde les États-Unis de Donald Trump, si on regarde la Chine qui nous annonce
être première puissance mondiale demain, si on regarde la Russie qui revient au
régime d’hier, si on regarde les régimes autoritaires qui sortent de partout,
si on regarde les crises, les guerres, les conflits qui sont à nos portes, si
on décide maintenant, c’est une question presque de vie ou de mort pour
l’Europe. Soit l’Europe décide d’exister, de peser, d’exister politiquement et
démocratiquement, auquel cas l’équilibre du monde sera différent, on pourra
protéger nos valeurs, protéger notre projet de société, protéger nos avancées
sociales européennes, soit on décidera de disparaître. Donc moi je suis là
aussi bâtisseur, là aussi reconstructeur, ou refondateur, et je vous dis c’est
le bon moment pour décider qu’on fait enfin l’Europe dont on a besoin.
- Il faut parler d’Europe tout le temps. L’Europe, ce n’est
pas simplement au moment des campagnes. L’Europe, c’est un choix incroyable.
Vous vous rendez compte, tous ces pays qui ont décidé librement qu’ils se
dotaient d’un avenir commun. Qu’ils allaient sur les grandes questions décider
ensemble. Pas sur les petites, parce que je pense que l’Europe a été trop
technocratique, et qu’à un moment il n’y a pas eu une très bonne gestion. Mais
je vous dis une seule chose : maintenant c’est le moment de décider, c’est
être ou ne pas être comme disent nos amis britanniques qui sont en train de
nous quitter, et c’est ça la question, c’est ça qui est le cœur de la question
de la campagne des élections européennes. Je ne doute pas que cette
question-là, elle va venir. Peut-être qu’au mois de mai, parce qu’elle viendra
au moment de l’élection. Mais c’est une question historique. Ce n’est pas une
question partisane : c’est une question pour l’avenir de l’Europe.
- [Liste Renaissance LREMMoDem] Très bonne tête de liste,
très bonne liste. On a des gens très divers, très variés, j’en suis très
heureuse, on a un président de la République qui est fortement européen, et on
ne reconstruira pas l’Europe demain sans une France forte et rassemblée autour
de cette idée-là.
Jean-Christophe
Lagarde (UDI, président, tête de la liste Les Européens aux élections
européennes)
- L’Europe a déraillé en 1989 avec la chute du mur de
Berlin. On disait que c’était la fin de l’Histoire, mais une autre a commencé :
celle de la mondialisation, de l’édification de grandes puissances
continentales
- Quand nous avons eu des smartphones, c’était la
révolution. Mais nous n’avons encore rien vu! Nous avons tout intérêt à avoir
une vraie stratégie industrielle et de recherche commune, sinon nous serons
dépassés
- Il y a une grande escroquerie qui consiste à expliquer que
la vague des migrants est l'échec de l'Europe. Mais ce n'est pas dans les
prérogatives de l'UE. Pourquoi ? Justement à cause de ces gens qui se cachent
depuis des années pour nous dire qu'il faut quitter l'Europe !
- Nous sommes les seuls à proposer un livret E: européen et
écologique, pour ceux qui souhaitent investir leur argent dans le verdissement
du continent européen.
- Bien sûr, tout ce que les pays peuvent faire seuls, ils
doivent le faire seuls. Mais s’ils ne le peuvent pas, c’est au niveau de
l’Union européenne que ça doit se passer. C’est le cas du climat!
- Hier, Marine Le Pen voulait sortir de l’euro. Aujourd’hui,
elle veut rester dans l’euro mais garder sa souveraineté monétaire. Qu’elle
m’explique comment elle va faire !
Entre Barroso et Juncker, nous voyons ce que ça donne de
laisser les chefs d'État choisir leurs commissaires européen et le Président de
la commission. Nous avons besoin d'un nouveau Jacques Delors mais pour que cela
soit possible, il faut laisser les parlementaires l'élire.
- La taxe GAFA c'est vous qui la payerez! Google est en
situation de monopole. Donc ce sont les artisans et les chefs d'entreprise qui
utilisent ces services qui devront la payer. Cette augmentation sera répercutée
sur le prix de vente et donc les consommateurs que nous sommes.
Pascal Blanc
(Mouvement radical maire de Bourges)
Pour une Europe forte et des territoires forts. Pour une
justice sociale et fiscale. Pour une Europe protectrice face à une
mondialisation destructrice. Pour une une Europe solidaire pour faire barrage
au populisme et au nationalisme.
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