L'Assemblée nationale |
Le libéralisme avait compris que dans un monde dominé par la
violence, l’irresponsabilité, l’irrespect et la bêtise, la loi était le seul
rempart pour protéger les droits de l’humain.
Qu’on le regrette (l’Amour serait une base nettement plus
émancipatrice du lien social que le droit) ou qu’on s’en félicite (chacun
possède ainsi des droits imprescriptibles aux yeux de l’Humanité), c’est une
réalité face aux agressions constantes dont les individus sont les victimes par
d’autres.
La sécurité est ainsi la mère de tous les droits parce que
sans elle aucun n’est assuré.
L’émancipation, en effet, ne doit pas être réservée aux plus
forts mais bien à tous quel que soit leur force physique, leur degré d’intelligence,
leur rang social, le montant de leur fortune, etc.
Dans une démocratie républicaine où tout le monde peut
s’exprimer et où tout le monde peut participer aux décisions (essentiellement
par le vote mais pas seulement), le respect de la loi est une évidence, une
obligation, un devoir.
Les violences qui s’expriment week-ends après week-ends dans
les rues de notre pays et plus particulièrement dans la capitale, sont
intolérables pour tous les démocrates et les progressistes, donc les
centristes.
En frappant tout le corps social sans distinction, elles ne
possèdent pas la moindre once de légitimité.
Il est temps que la nation toute entière dise assez à ces quelques
centaines de séditieux et à leurs fans qui prennent en otage la démocratie.
Il est temps que l’Etat agisse sans faiblesse avant que la
situation ne dégénère comme l’espèrent quelques énergumènes bien identifiés.
De ce point de vue, on ne peut que se féliciter des propos
tenus ce lundi 18 mars par le Premier ministre dans une intervention solennelle
où se trouvaient, à ses côtés, les ministres de l’Intérieur et de la Justice.
Il a ainsi déclaré qu’il n’y aurait plus aucune hésitation
face aux casseurs et à ceux qui s’en prennent à la République et dont le but
est de détruire la démocratie libérale.
Il a ainsi rappelé que le droit de manifester sera garanti
mais que l’organisation d’émeutes sera sévèrement réprimée.
Voici les principaux extraits de son intervention:
► Nous
avons organisé le plus grand débat que ce pays ait connu. Ce n’est pas un hasard
si les casseurs se remobilisent alors que le débat est un succès. Ce que veulent
ces gens, ce n’est pas le dialogue. Leur seule revendication, c'est la
violence.
► Nous
voulons continuer de protéger le droit de manifester. Comme aujourd’hui, lorsqu’une
manifestation sera régulièrement déclarée et pacifique, les forces de l’ordre
l’accompagneront, en liaison avec le service d’ordre des organisateurs.
► Dès
samedi prochain, et chaque fois qu’il le faudra, nous interdirons les manifestations
se revendiquant des gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés,
dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de
leur volonté de casser.
► Le
maintien de l’ordre sera réorganisé:
- une plus grande autonomie aux forces sur le terrain
- des unités anticasseurs pouvant disperser et interpeller
dès les premiers troubles
- recours à des drones, produits marquants, moyens vidéo
- plus d’officiers de police judiciaire au plus près des
unités de terrain.
► Lorsqu’une
manifestation est non déclarée, interdite, qu’elle est organisée pour casser,
tous ceux qui participent, qui protègent les casseurs, qui les encouragent ou
les glorifient sur les réseaux sociaux, se rendent complices.
► A
Toulouse, à Bordeaux, à Montpellier, à Saint-Etienne, trop de commerçants depuis
mi-novembre ont vu leur outil de travail saccagé. Un plan de soutien a été décidé
et j’ai demandé à Bruno Le Maire de le renforcer.
► J'ai
demandé à l’Agent Judiciaire de l’État de rechercher systématiquement la responsabilité
financière des fauteurs de trouble.
► La
protection de nos forces de l’ordre sera notre priorité. Je sais que, même sous
la pression, ils continuent de faire preuve de maîtrise et d’exemplarité.
J’attends que le pays tout entier se regroupe derrière eux.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
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