Il l’est d’autant plus, rappelons-le encore et encore, qu’il
a des contempteurs et des ennemis, à la fois, à sa droite et à sa gauche, et
que ceux-ci, dans une drôle d’alliance improbable, se rejoignent plus souvent
qu’on ne le croit, dans des attaques identiques.
Mais les offensives à son encontre ont particulièrement
fortes ces derniers mois (plus largement depuis la victoire d’Emmanuel Macron à
l’Elysée), pas seulement en France mais un peu partout en Europe et dans le
monde (en particulier aux Etats-Unis où dès la campagne présidentielle de 2016,
un duo composé du socialiste Bernie Sanders et du populiste de droite radicale
Donald Trump avait attaqué sans relâche la centriste Hillary Clinton).
Cerise sur le gâteau, cette tribune publiée voici quelques
mois dans le New York Times (une faute inexplicable du quotidien «de référence»)
dans laquelle un idéologue proche de la gauche radicale affirmait avec des
statistiques tronquées et des analyses sans aucune preuve sérieuse (dénoncées
par nombre de vrais politistes) que les centristes étaient plus opposés à la
démocratie que les extrêmes de droite et de gauche!
Un texte qui fut repris en France par tous les adversaires
du Centre qui le transformèrent en «étude scientifique»…
Si, dans la discussion politique, les arguments partisans et
idéologiques sont tout à fait recevables pour susciter des débats et des
controverses que les élections trancheront, de même qu’est tout à fait légitime
la critique de l’action politique (gouvernementale, nationale, locale, etc.),
cette hargne qui se déchaîne et les procès d’intention ne sont guère digne
d’une conversation démocratique et républicaine.
Les hostilités, en France, ont été ouvertes par les extrêmes
(France insoumise et Front national devenu Rassemblement national) ainsi que
nombre de populistes.
Les médias ont également pris leur part dans celles-ci,
rejoints très vite par les clientélismes de gauche et de droite ainsi que par
une cohorte d’intellectuels médiatiques à la haine centriste qui n’a
d’équivalente que leur totale inculture et méconnaissance du Centre et du
Centrisme.
Avec leur systématisme dans l’attaque et la caricature,
elles n’ont eu, très vite également, plus rien à voir avec un débat
démocratique que l’on est en droit d’attendre et de revendiquer dans une
démocratie républicaine.
Le mouvement de foule des gilets jaunes a, de même, libéré
la parole au-delà de toute décence vis-à-vis des forces politique centrales où
l’on a entendu des propos d’une violence et d’une vulgarité honteuses à l’égard
de personnalités centristes.
Surtout cela s’est greffé la parole de pseudo-spécialistes
du Centre et du Centrisme dont les fadaises en sont restées aux dénigrements
primaires d’un Maurice Duverger (professeur de droit public et de sciences
politiques idéologiquement très marqués à gauche, très à la mode dans la
deuxième partie du XX° siècle et qui déniait au Centre une réelle existence) et
d’un François Mitterrand.
De plus, dans une sorte de paresse intellectuelle, ces
«experts» ne vont pas chercher plus loin que le bout de leur nez, c'est-à-dire
la parole de certains politiciens qui se prétendent centristes sans en avoir
même le début du début d’une idée ou d’un positionnement qui en serait la
preuve mais aussi des schémas d’un autre temps qu’ils dégurgitent de manière
mécanique.
C’est le cas, par exemple, de tous les employés des
instituts de sondage qui ont désormais remplacé la plupart des politistes et des
politologues sur les plateaux de télévision, les studios de radio et les
colonnes de la presse écrite pour nous expliquer la politique alors que leur
expertise s’arrête à nous délivrer les enquêtes d’opinion le plus clairement
possible…
Dans une sorte d’emballement peu compréhensible, ils sortent
tous les poncifs et les idées reçues sur un Centre qui n’aurait comme
caractéristique que d’être peuplé d’opportunistes aux desseins les plus
minables quand ils en ont!
Tout cela est autant risible que pathétique même s’il est
réjouissant de les voir parler d’un Centre et d’un Centrisme à qui ils
déniaient voici peu toute réelle existence.
On peut également se réjouir de cette course à l’échalote où
le premier prix sera décerné à celui qui aura été le plus critique envers les
centristes, en se disant que l’on attaque avec cette virulence et cette
caricature que ce qui met à mal toutes les certitudes idéologiques de ces
clientélismes qui montrent, tous les jours, leur incapacité à produire une
pensée progressiste dont le monde a besoin et que seul le Centrisme semble
capable d’incarner.
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