Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI et tête de
liste de son parti aux élections européennes sur sa liste «Les Européens»
continue sa croisade pour l’Union européenne et contre Emmanuel Macron,
espérant toujours qu’il parviendra au seuil fatidique des 5% de voix afin
d’avoir des élus au Parlement européen.
Les sondages lui donnent actuellement entre 1,5% et 2% des
intentions de vote mais ce qui a du redonner du cœur à l’ouvrage du centriste
ce sont deux sondages qui lui ont donné des pourcentages de 3% et 3,5%.
Reste que ces deux enquêtes sont minoritaires et appellent à
confirmation dans les semaines à venir.
Pour ce faire, Lagarde ne ménage pas sa peine (sans doute
a-t-il conscience que son avenir politique se joue lors de cette élection),
d’autant qu’en voulant ratisser large, il doit faire souvent le grand écart entre
ses convictions européennes et un discours teinté de nationalisme (il avait
expliqué, voici peu, qu’il était un «européen nationaliste»…).
Ainsi, de cette affirmation:
«Si on renforce la construction européenne dans des domaines
limités mais stratégiques: est-ce que l'on perd de la souveraineté? La réponse
est 'non'».
Et de jouer sur la corde de l’Europe contre le reste du monde
qui peut séduire, et les européens, et les nationalistes:
«Plus l’Europe sera divisée, plus les autres pays nous
imposeront un à un leur volonté. Je veux que l’Europe soit l’instrument de
notre intérêt, pas celui des autres. C’est le message que j’essaie de faire
passer!»
Avec, au passage, la petite phrase d’un antiaméricanisme
primaire peu goûté par les centristes mais qui plait toujours à droite:
«Je n'ai pas envie que le destin de mes enfants soit décidé
par des électeurs américains.»
Et d’enfoncer le clou:
Aujourd'hui un citoyen Américain dépense quatre dollars par
an pour la défense de l'Europe. Pendant que nous dépensons un euro par
habitant.
Pour autant, l’ennemi premier reste Emmanuel Macron, même
si, parfois, les attaques ne sont pas excessives voire vulgaires:
«Je ne conteste pas qu'il souhaite que l'Europe fonctionne
mieux, mais son programme est insuffisant pour le faire. Si on modifie l'Europe
aussi peu qu'il le propose, à terme, l'Europe disparaîtra. C'est la raison pour
laquelle je n'ai pas souhaité faire une liste avec Emmanuel Macron.»
Et c’est sur le rejet de Macron qu’il espère pouvoir
potentialiser:
«Il y a des centaines de milliers de Français qui savent que
nous avons besoin de l'Europe
mais qui ne veulent pas à nouveau faire un chèque en blanc à Emmanuel Macron.»
Enfin, il justifie sa présence au Parlement européen (et donc
sa démission de l’Assemblée nationale) si sa liste parvient au graal des 5%:
«A l’Assemblée nationale je ne peux pas interpeller les
Commissaires européens pour leur demander de rendre des comptes. Au Parlement
européen, je pourrai le faire.»
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