Voici
une sélection de propos tenus par des centristes ces derniers jours dans les médias
ou sur les réseaux sociaux.
Jacqueline Gourault (MoDem,
11 février)
- Nous sommes face à des violences inimaginables. Tout cela
sent mauvais.
- Moi je suis sur le terrain et je rencontre peu de gens qui
soutiennent ce qui se passe à Paris (les manifestations violentes des gilets jaunes).
(…) Je crois qu’il y a une organisation parfaite de certains groupes extrémistes
et que la situation n’est pas aussi claire qu’on veut bien le penser.
Pierre Person (LREM, 9 février)
Construire un nouveau projet de société, c'est construire un
projet au plus près des attentes de nos concitoyens. Fiscalité, Services Publics,
rôle des institutions: l'organisation de l'État doit aujourd'hui.
Stanislas Guerini (LREM,
8 février)
- Pour les européennes, je veux construire un rassemblement
fort des progressistes, démocrates et libéraux. On veut des gens capables de
porter nos idées à la Commission européenne. C'est plus facile de faire une
liste quand le seul but est de voter contre ou de détruire l'UE !
- Notre engagement auprès de Français, c'est de baisser les
impôts. On va continuer. Il y a des niches fiscales qui bénéficient aux classes
moyennes: pas touche. Il est hors de question d'alourdir leur fiscalité.
- Je n'ai jamais parlé de nouveau ou d'ancien monde, je
déteste cette expression. Je pense qu'En Marche fait le "en même
temps", avec l'ambition de prendre l'expérience de ceux qui sont engagés
dans la vie politique et d'y amener la sincérité de ceux qui n'avaient jamais
fait de politique auparavant. Donc, ce n'est pas une question d'ancien monde ou
de nouveau monde, c'est la question de savoir quel est le projet que l'on veut
bâtir pour l'avenir pour le pays. C'est la seule chose qui doit nous importer.
Moi, je mets complètement de côté ce qui doit appartenir à l'ancien ou au nouveau
monde, cela a peu d'intérêt pour moi.
- Les Français sont les propriétaires de ce débat, et
chacun doit pouvoir s'en emparer parce que c'est l'avenir commun qu'on est en
train de construire.
- Nous sommes dans un moment où beaucoup de
revendications catégorielles ont été exprimées et il faut, à mon sens, passer
de ce qui était une communauté d'intérêt à une communauté de destin. C'est
toute l'ambition de ce grand débat.
- Il faut distinguer une immense majorité de Français
qui, pour beaucoup, ont compris que les colères exprimées avaient des
fondements.En ce sens, le grand débat est une réponse politique à ces colères.
Mais je ne confonds pas cette expression et l'expression de ceux qui ne
manifestent que le souhait de voir un renversement du régime. Et ceux-là, je
les combattrai toujours politiquement. Ils ne sont pas des manifestants, ils
sont des opposants politiques.
- Si l'on veut continuer le projet européen, alors il
faut avoir l'ambition de refonder l'Union européenne telle qu'elle est dès lors
qu'elle ne fonctionne pas bien. On mènera une campagne offensive et non de
sortants parce que les sortants, ce n'est pas nous, c'est le Front national.
Jean-Christophe
Lagarde (UDI, 8 février)
- Il faut que l'Europe devienne un instrument de notre
puissance, pas de notre affaiblissement.
- Je suis pour un référendum mais pas le jour des
européennes.
- Les Républicains sont en train de quitter la tradition de
la droite.
- On a le président le plus puissant de tout l'Occident, qui
a tous les pouvoirs et qui n'a pas de contre-pouvoirs (...) le système est
inefficace.
- On a eu un président qui n'a écouté personne et croyait
tout savoir pendant un an et demi. Quand il dit je suis prêt à écouter, ne pas
s'asseoir autour de la table serait irresponsable. Ceci dit, il parle trop.
- Les frontières européennes n’arrêtent aujourd’hui que les
policiers et les magistrats, pas les terroristes ni les grands criminels. Il
faut un parquet et un FBI européens.
- On peut faire
rapidement le ménage dans les 100 milliards de niches fiscales, quand elles
sont inefficaces.
- Les français soutiennent l’aspiration à plus de justice
fiscale et sociale portée par les gilets jaunes.
Marc Fesneau (MoDem, 7
février)
Ce grand débat est un moment exceptionnel dans la vie
politique française. On sent que les Français s’y intéressent et jouent le jeu.
Laissons se faire le débat. Ensuite, des mesures fortes et des textes
législatifs traduiront ce qu’auront exprimé les citoyens.
Laurent Hénart (Mouvement
radical, 6 février)
- Je suis favorable au retour d'un groupe pionnier en
Europe. Pour avancer il va falloir faire des choix radicaux quitte à ce que
tous les 27 Etats membres ne suivent pas forcément. Nous voyons bien qu'il y a
des majorités nationales (Italie, Hongrie mais aussi d'une autre façon
l'Irlande) qui veulent arrêter l'Europe. Il faut revenir au groupe pionnier
autour de la France, l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal et le Benelux.
- Les radicaux ont toujours combattu (le clivage gauche-droite).
Notre famille politique, à commencer par Edgar Faure, a toujours lutté contre
cette vision ultra manichéenne du paysage politique français. De nombreux
sujets sont à nos yeux transpartisans comme la décentralisation, l'Europe
politique et fédérale, la laïcité ou encore l'entrepreneuriat.
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