Tracts électoraux de la campagne d'Emmanuel Macron |
Lors d’une réunion avec plus de 600 maires normands dans la
commune de Bourgtheroulde (Eure), mardi 15 janvier, Emmanuel Macron a lancé
concrètement et sur le terrain le Grand débat national qu’il a décrété suite aux
mouvements de foule des gilets jaunes et leur soutien dans les sondages et qui
durera jusqu’au 15 mars.
A cette occasion, il a estimé qu’il y avait en France,
quatre grandes «fractures:
«Je pense que nous pouvons faire du moment que traverse la
France une chance. Ce qui est en train de remonter aujourd'hui, et qui vient de
très loin, c'est une fracture sociale, on en parle depuis 25 ans. (...), une
fracture territoriale, qui n'a cessé de croître (...), une fracture économique
qui a frappé les classes moyennes (...) et une fracture démocratique, qui a
sans doute vécu un moment important en 2005 en France (avec le référendum ayant
rejeté le traité sur la «constitution» de l’Union européenne».
«Toutes ces fractures, a-t-il poursuivi, on les a devant
nous, et d'un seul coup, les choses s'effritent».
Mais, fidèle à son volontarisme, il précise aussitôt: «Je
pense qu'il ne faut pas du tout en avoir peur».
En revanche, aucune faiblesse face à la violence, à la haine
et aux mensonges des gilets jaunes et de leurs dirigeants ainsi que de leurs
soutiens politiques:
«Il faut refuser la violence parce qu'il ne sort rien de la
violence. Il faut refuser la démagogie parce que l'addition des colères n'a
jamais fait une solution, mais il nous faut construire les voies et moyens de
construire des solutions pour le pays. Elles se construisent parfois beaucoup
plus près du terrain qu'on ne l'a fait jusqu'ici».
Quant à sa lettre et à ceux qui y ont vu un simple catalogue
de questions quand d’autres ont trouvé que la liste était restrictive, il a
expliqué:
«Il y a 35 questions. Certains trouvent qu'il y en a trop,
d'autres qu'il n'y en a pas assez. Nous sommes en France. Il n'y en aura jamais
le bon nombre!»
Et d’ajouter: «Moi j'ai cité ces trente-cinq sur lesquelles
je m'engage à ce qu'il y ait une réponse ferme. Mais s'il y a des questions
intelligentes, des sujets que je n'ai pas vus qui émergent, ils seront aussi
pris. Il ne doit pas y avoir de tabou au moment où on se parle. On doit essayer
de traiter en l'état ces sujets pour revenir sur ces grandes fractures que
j'évoquais»
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