Jean-Christophe Lagarde |
Réagissant
aux violences et aux revendications souvent peu démocratiques des gilets
jaunes, Jean-Christophe Lagarde tout en menant sa campagne pour les élections européennes où il sera tête de liste de l'UDI, a fait, lors d'un entretien au quotidien Le Figaro, d’Emmanuel Macron sa principale cible.
«Disons
les choses très clairement, a-t-il ainsi signifié à la question de savoir s’il participerait
à la marche du 27 janvier en faveur de la démocratie, «je ne vais pas devenir un
soutien du gouvernement», parlant de «toutes les erreurs qu’il a commises» et accusant
le président d’«être sourd» à toutes les demandes de l’UDI.
Reprenant
l’antienne d’un président «jupiter», il a parlé du «mépris» de ce dernier
«vis-à-vis du peuple» et de son refus de parler à ce peuple avant d’organiser
le grand débat national.
Il
a continué dans ce sens en parlant de son «nouveau pacte républicain».
Il
expliqué que c’était «d’abord un pacte démocratique qui fasse que tous les
pouvoirs ne soient plus concentrés dans les mains du Président de la république
parce qu’on voit bien que lorsqu’il déraille et qu’il veut être le seul élu du
peuple, c’est dangereux».
De même lorsqu’il a parlé d’Europe puisque, selon lui, «beaucoup
de gens veulent construire une Europe efficace, mais pas voter pour Emmanuel
Macron pour autant.»
Il a même accusé ce dernier de «vouloir tromper les Français»
en présentant un projet pour l’Europe et en voulant faire un référendum le jour
du scrutin des européennes, ce qui serait pour Lagarde, une manière de mélanger
le vote des européennes et un référendum pour ou contre sa présidence.
Sans oublier cette charge improbable où, dérapant une nouvelle fois, il a accusé Emmanuel Macron d'être de mèche avec Bernard Tapie pour encourager les gilets jaunes à créer leur propre parti afin de gagner les élections européennes!
A part ces attaques devenues constantes à chacune de ses
interventions contre le Président de la république mais qui montent en agressivité, le président de l’UDI a
estimé qu’«il faut restaurer l’ordre. Où est-on arrivé pour que 3 500
manifestants dans Paris ne soient pas contrôlables? C’est inacceptable.»
En outre, il a plaidé pour l’organisation d’une Assemblée
constituante pour mettre en place une VI° République avec «un exécutif fort et
un parlement indépendant et une capacité des citoyens à intervenir dans le
débat entre deux élections. (…) On ne peut plus avoir un système où les
citoyens disparaissent pendant cinq ans».
Allant
encore plus loin, il a affirmé, parlant des pouvoirs trop importants du
président dans la Constitution de la V° République, qu’en France, «nous ne sommes
pas en démocratie, nous sommes en république, la démocratie ce n’est pas ça».
La
raison est qu’ «en démocratie, il y a un équilibre des pouvoirs» entre
l’exécutif et le parlement et «dans la V° République, il n’y a pas cet
équilibre».
Par ailleurs, il s’est dit «pour le référendum d’initiative
citoyenne, avec quelques filtres : 500 000 signataires et 50 parlementaires ou
1 million de signataires sans parlementaires.»
Enfin, il a déclaré que l’UDI est« pour la proportionnelle
depuis longtemps. La solution idéale pour nous serait d’avoir la moitié des
députés élus au scrutin proportionnel, et l’autre moitié au scrutin
majoritaire.»
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