Les deux leaders centristes, Ganz et Lapid |
Le
9 avril prochain auront lieu les élections législatives en Israël.
Selon
les sondages, le premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu devrait être
reconduit à son poste grâce à la victoire de la coalition qui se regroupera
autour de son parti, le Likud.
Pourtant,
Netanyahu n’est pas dans une situation si confortable.
Ainsi,
la justice veut lui demander des comptes dans plusieurs affaires dont trois
concernant des faits de corruption selon les enquêtes de la police.
De
même, sa politique de droite très radicale et aux forts relents d’un populisme
des plus nauséabonds (il entretient de très bonne relations avec le premier
ministre hongrois Viktor Orban et populiste patenté, il est allé à
l’inauguration du mandat du président d’extrême-droite brésilien, Jaïr
Bolsonaro, tout en étant un soutient indéfectible de Donald Trump) est
critiquée, à la fois sur sa droite (pour manque de fermeté) et à sa gauche
(pour manque d’ouverture).
Oui,
mais voilà, il tient le discours que veulent entendre actuellement les
Israéliens dans un monde incertain où ils sont toujours entourés d’ennemis, un
discours de sécurité et guerrier.
Ainsi, la journaliste Tal Schneider estime que ses compatriotes
«pensent que s’il a pu recevoir des pots-de-vin ou jouer avec le marché des
télécommunications israélien pour en tirer un avantage personnel, cela n’a rien
à voir avec la façon dont il affronte l’Iran ou avec la façon dont il gère les choses
en Syrie».
Et d’ajouter: «Je pense qu’en Israël, vous ne remportez des
élections que pour des questions de sécurité. Il est très facile de parler des
peurs des gens car en Israël, les peurs sont réelles. C’est dans la vie
quotidienne des gens.»
Cependant,
comme l’explique le quotidien Times of Israël, des sondages montrent qu’il
pourrait être mis en difficulté, voire battu, par une alliance des centristes.
Ceux-ci
sont représentés essentiellement par deux partis, Yesh Atid dont le leader est
l’ancien ministre des Finances, Yair Lapid, et Hossen LeYsrael (Résilience pour
Israël) que vient de créer l’ancien chef d’Etat-major, Benny Gantz.
Selon
la chaîne de télévision Hadashot, ils seraient même en négociation en vue de
sceller une alliance.
Cependant,
au stade actuel de celle-ci, aucun des deux hommes ne serait prêt à s’effacer
devant l’autre pour le poste de premier ministre.
Toujours
est-il que les sondages donneraient à leurs deux formations douze sièges
chacune quand le Likud de Netanyahu en remporterait trente.
Et
un autre sondage montre que s’il devait y avoir un affrontement entre ce
dernier et Gantz pour le poste de premier ministre, Netanyahu l’emporterait de
justesse (41% contre 38%) et un peu plus facilement face à Lapid (45% contre
29%).
En
attendant, les deux partis centristes ont dévoilé leurs slogans de campagne.
Pour
Yesh Atid, il s’agit de «Ce qu'ils ont abîmé, nous le réparerons», ce qui concerne
notamment la législation si controversée sur l'Etat-nation (qui garantit le caractère
«juif» d’Israël), le budget accordé aux déplacements du premier ministre, ou
encore la limitation de son mandat.
«Israël,
avant tout» est celui d’Hossen LeIsraël, selon son président, Benny Gantz, qui,
dans une vidéo de présentation de celui-ci, déclare «rejoignez-moi et nous nous
engagerons vers une voie nouvelle, car il en faut une autre et nous en créerons
une autre».
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