Alain Juppé |
Et,
contrairement à d’autres, il estime que le temps est, pour les défenseurs de la
démocratie républicaine libérale et représentative, à l’union autour des
valeurs et des principes que partagent tous les démocrates libéraux.
Dans
ses propos tenus à Bordeaux, la ville dont il est le maire, il a confirmé son
départ de LR parce qu’entre autres, «Il y a les mots et les faits: on continue
de dire que LR n'a rien à voir avec le Rassemblement national. Mais il y a des
moments où je me demande qui j'entends à la radio, s'il s'agit d'un membre de
LR ou du RN…».
Quant
à sa situation politique, il se réjouit d’être «à un moment de ma vie où ne
plus avoir d'étiquette me donne plus de liberté d'expression. Je me sens
libre».
Concernant les gilets jaunes, selon lui, la démocratie et la
liberté sont en danger:
«Quand j'entends dire que la séparation des pouvoirs,
l'équilibre des pouvoirs, les contre-pouvoirs, tout ça c'est du pipeau et qu'il
faut passer maintenant à la souveraineté populaire, ça me rappelle des choses
un peu terrifiantes en termes historiques».
«Sans dramatiser, ajoute-t-il, je me demande si notre
liberté n'est pas menacée par toutes sortes de forces contraires et de
pressions diverses», avec «un poujadisme et un populisme de toutes sortes» ainsi
que des «ultras anarchistes ou révolutionnaires qui veulent casser la baraque
et casser la République».
Quant aux «voleurs, pillards, vandales, comme on en a vu
samedi après samedi dans les rues de Bordeaux, ils n'ont pas leur place dans
l'espace public ni ailleurs. Donc le gouvernement doit faire respecter l'ordre
républicain».
Evoquant le grand débat public, il estime qu’il doit «donner
la parole à ceux qui veulent la prendre de bonne foi, qui ont des propositions
concrètes à faire et d'essayer ensuite d'en tirer des mesures à proposer».
Sur l’Europe, il sera aux côtés de la liste «qui sera la
plus apte à porter le projet européen» qu’il soutient.
Car, poursuit-il, «l'enjeu est fondamental: si nous nous
séparons les uns des autres en Europe, nous allons devenir de petits pays
vassaux de la Chine, la Russie ou les États-Unis, et perdre notre souveraineté.
(…) L'Europe est menacée de tous les côtés, mais aussi de l'intérieur par ceux
qui contestent ses valeurs fondamentales (…) Il faut donc que les vrais
européens, les pro-européens se mobilisent et je le ferai».
Et il espère que le scrutin européen de mai prochain ne se
transformera pas en un vote «pour ou contre le gouvernement. Certains partis
vont tout faire pour» que ce soit le cas.
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