Tout
l’univers de l’axe central français était là ou presque (l’UDI était la seule
absente d’où, sans doute, les dernières critiques acerbes de Lagarde contre la
majorité en place).
Des
libéraux de droite (Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Franck Riester), des
libéraux-sociaux du Centre (François Bayrou, Laurent Hénart) et de
sociaux-libéraux de gauche (Pierre Moscovici, Jacques Mézard) étaient ainsi
réunis à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe/
Le
sujet principal était, selon la presse, les prochaines élections européennes et
la constitution d’une liste unique de cet axe central face aux extrémismes et
aux populistes (la distinction progressiste-nationalistes faite par Macron
étant contestée par plusieurs des invités présents).
Cette
nécessité de travailler ensemble est bien entendu dictée par la situation
politique qui prévaut en France depuis 2015 mais aussi en Europe et plus
particulièrement dans l’Union européenne où les gouvernements populistes (comme
en Hongrie) ou extrémistes (comme en Pologne), voire mixtes (comme en Italie),
ont essaimé ces dernières années.
Les
récents événements en France montrent que cette vague populiste n’est bien
évidemment pas absente du pays (rappelons que les candidats populistes et
extrémistes avaient réunis autour de leurs noms plus de 50% des suffrages lors
du premier tour de l’élection présidentielle de 2017) et que les politiciens de
Le Pen à Mélenchon en passant par Wauquiez, attendent avec impatience de
pouvoir en prendre la tête pour l’instrumentaliser à leurs profits.
Dès
lors, l’axe central se doit de réagir et de solidifier des alliances, au-delà
de la composition actuelle du gouvernement, notamment au niveau électoral.
Et
les élections du Parlement européen de mai 2019 sont évidemment le rendez-vous
emblématique pour réunir autour d’une liste commune tous les pro-européens et
les partisans d’un approfondissement de l’union.
C’est
d’ailleurs dans cet esprit que les libéraux européens de l’ALDE (Association
des libéraux et des démocrates pour l’Europe) et La république en marche ont
décidé de s’allier.
Les
difficultés rencontrées actuellement par la majorité peuvent avoir deux
réactions opposées dans cet espace central: un rapprochement et une solidarité
face aux menaces contre la démocratie républicaine et la construction
européenne, une volonté de se démarquer d’une impopularité et de la jouer
personnel en espérant en tirer un profit électoral.