"gilets jaunes", mouvement citoyen"? |
Un citoyen est le membre d’une «communauté politique
organisée».
Plus usuellement, il est le
«membre d'un Etat» et qui de ce fait «jouit des droits civils et politiques
garantis par cet État»
Pour ce qui nous concerne, plus
spécifiquement, il est «membre d’un Etat démocratique» qui «respecte les
libertés démocratiques».
Donc, en France, pays démocratique et républicain, nous
sommes tous des citoyens.
Qu’est-ce donc alors qu’un «mouvement citoyen» dont on nous
rabâche les oreilles ces derniers jours mais aussi depuis quelques années?
«Citoyen» n’étant pas un adjectif mais un substantif, c’est serait
donc un mouvement organisé par des citoyens.
Mais alors tout mouvement dans une communauté politique
organisée est «citoyen».
Que ce soit un mouvement politique, social, sociétal de
contestation.
Dès lors, lorsque des individus organisent un mouvement pour
pouvoir le qualifier plus spécifiquement, le terme «citoyen» n’est pas
approprié puisqu’il est trop englobant et trop vague pour que l’on sache de
quoi on parle exactement.
Un «mouvement citoyen» ne veut donc rien dire puisqu’il veut
dire tout!
Notons, en passant, qu’aucune définition «officielle» n’existe
pour un «mouvement citoyen».
Alors, laissons les dictionnaires et cherchons dans une
sorte de définition vernaculaire.
Certains estiment que c’est un «mouvement d’indignation»
concernant des abus, soit généraux, soit particuliers mais, notons aussi que
cette indignation est toujours couplée avec des revendications précises.
Si tel est le cas, alors le Tea party et Occupy Wall Street
sont des mouvements citoyens tout autant que ceux qui dénoncent les agressions
sexuelles envers les femmes (comme #me too) ou qui sont contre le mariage
homosexuel (comme la manif pour tous).
Pourquoi pas?
Mais alors ce pose un autre problème plus gênant.
Ainsi, dans nos sociétés actuelles, l’utilisation du
substantif «citoyen» fait référence à une lutte, une indignation ou une
revendication, positive et/ou légitime, recherchant le bien et/ou le bon in
fine pour toute la communauté, étant entendu que les citoyens sont des gens qui
ont conscience de leurs droits et de leur devoirs, de leur appartenance à une
communauté, de leur responsabilité et qui n’agissent que de manière la plus
vertueuse possible.
Or c’est loin d’être le cas de tous ces mouvements comme,
par exemple, celui actuel des «gilets jaunes» qui, en réalité, refuse tout
devoir citoyen dans sa motivation première (acquitter une taxe écologique
contre le réchauffement climatique avéré qui met en danger l’humanité toute
entière) et dans ses slogans haineux et vengeurs contre tout et n’importe quoi,
voire dans ses actes (avec agressions homophobes, propos racistes, violences et
détériorations gratuites, etc.).
Dès lors, ce n’est pas de mouvements citoyens que l’on doit
parler de manière générique mais de mouvements de foule voire, pour certains, de mouvements populaciers.
Libre ensuite à chacun dans son opinion de les défendre ou
de les critiquer, voire de les estimer «citoyens», mais, au moins, dans son
appellation «objective», on évite cette connotation systématiquement positive
trompeuse.
Et tout cela pour le bien de la démocratie et de la
république.
Centristement votre.
Le Centriste