Stanislas Guerini et Emmanuel Macron |
Selon Stanislas Guerini, le député de Paris qui devrait
devenir le nouveau délégué général de La république en marche, le 1er décembre
prochain lors d’une élection suite à la nomination de Christophe Castaner comme
ministre de l’Intérieur, le parti présidentiel doit devenir «le barycentre d’un
espace politique le plus large possible», c’est-à-dire le point d’équilibre de
l’axe central (allant des libéraux de droite à ceux de gauche en passant par
ceux du Centre.
Lors d’un entretien au quotidien Le Monde, l’élu affirme par
ailleurs que:
«Le mouvement doit devenir le maillon fort de la majorité.
Le premier enjeu est de renforcer l’ancrage local, en permettant à chaque
marcheur de mener campagne sur son territoire. Le parti doit également être un
espace de débat et de production d’idées pour nourrir la suite du quinquennat.
Il faut par exemple identifier les angles morts de notre politique ou les
sujets sur lesquels on ne va pas suffisamment loin. Et, enfin, bâtir les bases
programmatiques pour les élections européennes et municipales, en définissant
par exemple ce que doit être un maire LREM.»
Il ajoute que:
«Le mouvement doit être dans le ‘en même temps’, à la fois
citoyen et politique. Et surtout rester ouvert, en continuant à s’élargir à
gauche et à droite – sans oublier la société civile –, car la recomposition
politique n’est pas achevée.»
«L’avenir du mouvement, selon lui, c’est de renouer avec son
ADN : agir avec ceux qui changent le pays tous les jours.»
Quant au «macronisme», il «n’est pas un pragmatisme. Europe,
économie, modèle social… Le socle idéologique est déjà fourni. Mais nous devons
parachever ce travail pour assurer son existence sur le long terme. Cela passe
par un travail intellectuel axé sur le concept du progressisme, qui peut se
résumer par la capacité à ne pas subir sa vie. Que ce soit pour les destins
individuels ou collectifs.»
A propos de la situation actuelle du pays, il estime que:
«Il ne faut pas nier le moment de difficulté collective que
l’on vit. Cela n’est pas facile de réformer le pays et, oui, les choses n’ont
pas encore assez évolué concrètement pour les Français. Mais changer de ligne
politique serait la pire des erreurs. Ce que l’on peut largement améliorer,
c’est notre capacité à être concret, en phase avec le quotidien des citoyens.
Il faut partir de la réalité des territoires pour construire nos politiques
publiques. C’est ce qui fait la différence entre réformer le pays et le
transformer.»