Hillary Clinton |
Hillary
Clinton veut-elle se présenter aux élections présidentielles américaines de
2020?
Alors
même qu’elle a répondu «non» sans hésiter à cette question lors d’une réunion
publique, elle a néanmoins immédiatement ajouté devant la déception de l’assemblée
présente, «j’aimerais bien être présidente».
Elle
a poursuivi en disant qu’«en janvier 2021, il y aura un(e) démocrate à la
Maison blanche (ndlr: après la présidentielle de novembre 2020) et il y aura
beaucoup de travail à accomplir», faisant référence au «foutoir» actuel où ni
les amis, ni les ennemis des Etats-Unis ne savent qu’elle est la position de
ces derniers sur n’importe quel sujet.
La centriste a également rappelé qu’elle était «particulièrement bien formée pour ce travail
ayant été sénatrice pendant huit ans et diplomate au
département d’Etat (ministère des Affaires étrangères qu’elle a dirigé de 2008
à 2012)».
Récemment,
elle a ajouté un chapitre à son livre sur sa campagne perdue de 2016 en
estimant que le pays été en «crise».
Et
elle participe de plus en plus à ces émissions politiques où elle critique les
choix de l’Administration en place.
Il
n’en a pas fallu plus pour certains observateurs de prétendre qu’elle pourrait
préparer sa candidature pour les primaires démocrates et, pourquoi pas, aller
affronter son adversaire de 2016 et actuel président en titre, Donald Trump.
Néanmoins
cette possibilité demeure largement hypothétique car rien ne permet de dire que
Clinton souhaite vraiment se remettre dans le bain électoral, elle qui a subi
deux désillusions alors même qu’elle avait remporté à chaque fois le vote
populaire.
Ainsi,
en 2008, lors des primaires démocrates, elle a devancé assez largement Barack
Obama en nombre de voix mais a été battu en nombre de délégués (ceux qui votent
pour choisir le candidat).
On
connait la suite, Obama a été élu et elle a accepté de devenir sa secrétaire d’Etat
(ministre des Affaires étrangères) pendant quatre ans où elle était, en 2012,
la personnalité la plus populaire du pays devant Obama lui-même.
En
2016, après avoir gagné haut la main (en voix et en délégués), la primaire
démocrate face au socialiste revendiqué Bernie Sanders, la centriste a été
défaite par le populiste Trump alors même qu’elle a obtenu trois millions de
voix de plus que ce dernier (mais moins de super-électeurs)...
Surtout,
et en 2008 et en 2016, elle a sans cesse du affronter les insultes, les
suspicions, les procès d’intention et les mensonges ainsi que des manœuvres qui
lui ont coûté son élection à la Maison blanche à chaque fois.
Il
faut y ajouter une haine tenace d’une partie de la population assez
irrationnelle qui, lors de chaque élection, est entretenue complaisamment par
les médias qui ont toujours eu des relations difficiles avec elle (certains ont
néanmoins fait leur mea culpa après la victoire de Trump).
Cette
haine qui semble l’avoir particulièrement touchée en 2016, lui a fait dire qu’elle
ne se représenterait jamais plus à une élection.
Mais
Hillary Clinton a deux ambitions principales: servir son pays (volonté qu’elle
a depuis son plus jeune âge) et marquer l’Histoire en tant que femme (avec
cette intention d’être la première présidente des Etats-Unis).
Une
de ses proches collaboratrices a estimé que la probabilité de la voir postuler
à la Maison blanche se situer entre «hautement improbable» et zéro» mais ajoutant
que «ce n’est pas zéro».