Jean-Christophe Lagarde |
Lors d’une interview sur Public Sénat, Jean-Christophe
Lagarde a estimé que l’union européenne était le seul outil que les Européens
possèdent pour se défendre contre les attaques des Etats-Unis, de la Chine et
de la Russie.
Il a déclaré que cette Europe avait autant d’ennemis
intérieurs (comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon en France) qu’extérieurs
qui voulaient la détruire.
Il a réaffirmé que l’UDI, dont il est le président,
souhaitait présenter sa propre liste aux élections au Parlement européen de mai
2019 et que la décision d’une liste autonome serait prise au début de l’année
prochaine.
A propos de la réforme sur les institutions, il pense que la
discussion de celle-ci reprendra en janvier comme l’a dit Emmanuel Macron.
A ce sujet, il a rappelé qu’il était favorable à un mandat
unique du Président de la république de sept ans afin qu’il puisse s’occuper du
«temps long» et laisser la gestion du pays au Premier ministre, au Gouvernement
et au Parlement dont il a regretté une nouvelle fois le peu de pouvoirs qu’il
avait, en particulier pour contrôler l’action du pouvoir en place.
Concernant les départements délaissés et les quartiers
difficiles à l’abandon, il a estimé que Gérard Collomb, désormais ancien
ministre de l’Intérieur, avait bien fait de tirer la sonnette d’alarme et que
le département de Seine-Saint-Denis dans lequel il est élu, n’était pas traité avec
équité par l’Etat qui semble l’avoir définitivement abandonné pour en faire une
sorte de «Bantoustan» qui cumule les problèmes.
Il s’est félicité qu’Edouard Philippe, le Premier ministre,
ait enfin reconnu qu’il fallait agir en ce domaine et rétablir l’égalité
républicaine dans les départements en crise où la délinquance, l’islamisme et
le chômage sont endémiques.
Le leader centriste, une nouvelle fois, s’est montré
paradoxal sur l’«affaire» Benalla où il parle de celle-ci comme un épiphénomène
(comme la démission de Gérard Collomb, même si toutes les deux montrent des
dysfonctionnements à la tête de l’Etat) tout en louant la Commission d’enquête
du Sénat menée uniquement à charge contre le Président de la république par les
membres de LR soutenus par ceux de l’UDI.
Elle est surtout, pour lui, un événement emblématique de la
toute-puissance de l’Elysée où ceux qui s’y trouvent, à tous les niveaux,
peuvent se croire tout permis de par les institutions et la pratique politiques,
ce qui fut le cas sous tous les président de la V° république a-t-il estimé.