Emmanuel Macron |
Dans une interview à l’hebdomadaire dominical JDD, Emmanuel
Macron indique qu’«en aucun cas» il ne changera de politique et que «pour les
élections européennes, je ferai tout pour que les progressistes, les démocrates
et ceux dont je porte la voix – je l’espère incarnée par une liste la plus
large possible en France – se fassent entendre.»
Des propos d’une grande fermeté avec, une nouvelle fois, une
volonté de ne pas renoncer face à la montée des extrémismes.
A noter que le Président de la république, une nouvelle fois,
indique qu’il n’est pas «européiste», ni «mondialiste» mais qu’il croit au «retour
des peuples», un positionnement quelque peu en porte-à-faux avec le fédéralisme
européen d’une grande partie des centristes.
Extraits de l’interview:
- J’aime profondément être avec mes concitoyens, à portée de
visage et d’embrassades ou d’explications. On a besoin d’être au contact,
d’être naturel. Je vais continuer à l’être et à répondre aux gens de manière
très directe, comme vous me voyez faire là. Je ne me cache pas. (…) En cette
rentrée, j’ai une volonté de retourner à un terrain qui peut être difficile,
mais qui ne tolère aucune dérobade.
- Je suis content d’être avec les gens. J’aime beaucoup le
contact, être parmi eux. Ça me régénère beaucoup, je suis heureux de les
entendre, de traiter les problèmes du quotidien.
- Beaucoup de dirigeants politiques ont cédé avant moi,
celui où les résultats des réformes menées ne sont pas encore perceptibles mais
où il faut plus que jamais continuer à les faire.
- En aucun cas je ne changerai de politique.
- Il faut poursuivre la transformation en profondeur (avec) la
réforme de l’assurance chômage, la refondation de notre système de santé et de
nos politiques de lutte contre la pauvreté, la réforme de la fonction publique,
du secteur énergétique et de la mobilité.
- Des décisions lourdes sur les religions et leur
organisation, la transformation de notre système de retraites et de prise en
charge de la dépendance.
- Je ne céderai pas à la facilité.
- Si je pouvais tout faire en un an, je le ferais.
- Je ne suis pas parfait, personne n’est parfait. Qu’il y
ait des choses qui ne soient pas bien faites, c’est donc normal. Il faut les
corriger. Mais il faut aussi éviter de perdre collectivement du temps à parler
de sujets qui sont accessoires. On doit juger sur sa capacité à répondre aux
problèmes quotidiens des Français et tenir le cap historique pour notre pays.
- Pour les élections européennes, je ferai tout pour que les
progressistes, les démocrates et ceux dont je porte la voix – je l’espère
incarnée par une liste la plus large possible en France – se fassent entendre.
- Je m’implique en permanence autour de la table du Conseil
européen. Et je m’impliquerai, car je crois à une campagne pour une Europe de
l’ambition et de l’avenir, des démocrates et des progressistes.
- C’est un combat de civilisation, un combat historique, et
je ne céderai rien aux extrêmes.
- Je crois au retour des peuples. Je ne suis pas un
européiste, ni un mondialiste. Je crois à l’identité forte de chaque peuple, je
crois à l’histoire et à l’ambition de notre peuple. Je veux le convaincre que
l’Europe, c’est ce qui l’accompagne, le protège. Je suis pour tourner la page
d’une Europe ultralibérale, mais aussi pour éviter la page d’une Europe des
nationalismes. L’Europe, c’est notre bonne protection. Encore faut-il la
repenser et la rebâtir.