Benoit Lutgen, président du cdH |
Comme le rappelle un tout récent article du Figaro, «jamais
on n'aura autant parlé de bienveillance: colloques d'enseignants, de soignants,
conférences de philosophes, de méditants autour de ce thème se multiplient».
La bienveillance est donc à la mode.
Mais qu’est-ce que cette notion?
En matière de philosophie morale, elle est une vertu ou un
comportement général avec une portée universelle (disposition généreuse à
l'égard de l'humanité) ou particulière (qualité d'une volonté qui vise le bien
et le bonheur d'autrui) nous enseigne le CNRTL (Centre national de ressources
textuelles et lexicales).
Un des pères des Lumières, le philosophe écossais Francis
Hutcheson, la définit comme «une affection qui vous porte à désirer le bonheur
de notre prochain».
Dans son utilisation usuelle et quotidienne, elle est une disposition
particulièrement favorable à l'égard de quelqu'un.
C’est sans doute pour cela que les centristes belges du cdH
(Centre démocrate humaniste) dont la pensée est proche du personnalisme d’Emmanuel
Mounier, ont décidé de faire de cette bienveillance, entendu ici comme vertu,
leur slogan pour les élections communales et provinciales qui auront lieu le 14
octobre prochain.
Comme l’a expliqué le président du parti, Benoît Lutgen:
«Notre ambition au cœur d'un projet humain est d'abord celui
de la bienveillance. Il faut le retour de la bienveillance à l'égard de
l'autre, de la bienveillance dans les liens sociaux, dans les rues, dans toutes
les communes.»
Concrètement, la bienveillance doit s’incarner dans un
effort dans l'éducation et la sécurité et la propreté, une augmentation de
places dans les crèches, une offre de connexion web pour tous, une bonne alimentation,
un accès des personnes âgées à des services proches, un meilleur accueil des
personnes handicapées.
Une bienveillance qui, espère-t-il permettra de lutter
contre le populisme extrémiste:
«Le climat est souvent lourd. Les populistes répandent leur
discours. Les fascistes se montrent et manifestent eu Europe sans aucune
retenue (...) Fake news, insultes, combats de coqs, des réseaux sociaux utilisés
comme des égouts de détestation. Stop!»
Et pour cela, la proximité avec les populations est
absolument nécessaire: «Ce qui fait le lit des extrêmes, c'est l'éloignement
des décisions, le sentiment d'être livré à soi, laissé-pour-compte des
politiques publiques».