dimanche 9 septembre 2018

Actualités du Centre. Vibrant plaidoyer pour l’Europe de Lagarde aux universités d’été de l’UDI

Jean-Christophe Lagarde
Dans son discours aux universités d’été de l’UDI qui se sont tenues ce week-end, son président, Jean-Christophe Lagarde s’est surtout distingué par un vibrant plaidoyer en faveur de l’Union européenne.
Une nouvelle fois, il a présenté sa formation comme la plus européenne, celle qui souhaite refonder une Union européenne sur un projet réellement fédéraliste.
Il a demandé à ses troupes d’être «cette avant garde citoyenne qui réveille l’Europe».
Une avant-garde qui doit «montrer le chemin, éclairer les enjeux pour que l’Europe se relève!»
D’autant que «nous vivons le retour d’un monde violent, brutal, compétitif».
Tout cela, devrait aboutir, selon lui, à une liste autonome de l’UDI aux prochaines élections européennes.

Extraits des propos de Jean-Christophe Lagarde sur l’Europe:
- Je dis à toutes les Françaises et à tous les Français: la réalité de l’élection européenne, ce n’est pas la revanche ni le match retour de l’élection présidentielle.
- L’Union Européenne doit reconstruire un objectif et s’adapter au monde nouveau. Tournons la page Barroso, de la concurrence libre et non faussée pour seule vision!
- Cela fait des décennies que l’Union Européenne est dirigée par des gens qui n’y croient pas.
- Les puissances continentales face à nous ont bien compris que s’ils parviennent à dépecer l’Europe, la compétition sera plus facile pour eux.
- Emmanuel Macron a une responsabilité historique: ne pas accepter d’accord de Brexit souple !
- Nous avons besoin de fédérer l’Europe pour qu’elle soit un levier pour chacun de nos pays.
- Nous voulons fédérer l’Europe pour lui confier l’essentiel, et lui retirer l’accessoire.
- Les frontières n’arrêtent que les policiers et les magistrats, pas les terroristes et le grand banditisme. Il faut un parquet européen et un FBI européen.
- Concentrons-nous d’abord sur le combat idéologique, avant la tactique électorale.
- Les valeurs européennes sont différentes de celles des autres, nous avons une vision particulière de la solidarité collective, du développement économique.


Actualités du Centre. Hervé Morin met en cause la légitimité d’Emmanuel Macron

Hervé Morin
Poursuivant une stratégie d’opposition frontale à Emmanuel Macron, Hervé Morin, président de Les centristes et de la région Normandie a estimé qu’Emmanuel Macron avait été le président «le moins bien élu de la V° République» et ne gouvernait que pour les «20% d’électeurs» qui avaient voté pour lui et ne s’intéressait qu’à «la mondialisation heureuse et aux Bac+8» lui prédisant un avenir à la Matteo Renzi, l’ancien premier ministre de centre-gauche italien, dont le Parti démocrate a été battu lors des dernières élections législatives par une coalition improbable de populistes d’extrême-gauche et d’extrême-droite.
On ne relèvera pas les erreurs (ou mensonges) de ces affirmations car l’essentiel est dans la diatribe anti-Macron de ce discours délivré lors de le Fête de la Pomme à Gonneville-sur-Honfleur (Normandie), samedi 8 septembre.
Hervé Morin a ainsi estimé que «Le ministre de l’Intérieur (Gérard Collomb) est lucide quand il évoque l’hubris en admettant qu’ils avaient été un peu trop sûrs d’eux», pour affirmé que son «sentiment profond c’est qu’Emmanuel Macron a oublié quelque chose de simple, c’est qu’il a été élu dans des circonstances absolument incroyables, qu’il a été le chef de l’Etat le moins bien élu de la V° république avec un nombre record de votes banc et nuls  et 8 millions d’abstentionnistes» et «qu’il s’est ensuite totalement enfermé dans sa majorité, qui représentait 20% des électeurs.»
Selon lui, «C’est une erreur grave. Parce que vous ne pouvez pas emmener votre pays dans une dynamique si vous donnez le sentiment à nos compatriotes que tous les matins vous ne vous intéressez qu’à la mondialisation heureuse et aux Bac+8».
Quant aux «nouvelles mesures contre les retraites», elles relèvent, pour le président de Les centristes, dans une envolée populiste, «du racket organisé».
Ce qui lui permet une attaque sur la soi-disant volonté du Président de la république de servir avant tout les riches pour qu’ils utilisent leurs gains supplémentaires pour faire marcher l’économie en le dépensant à leur profit:
«Que chacun doit faire un effort, oui. Mais ce que la majorité oublie dans cette histoire c’est que l’idée selon laquelle on ne s’adresserait qu’à une partie de nos compatriotes parce qu’ils seraient capables de créer une dynamique globale pour le pays, par un effet de ruissèlement pour en faire bénéficier les autres. Cela ne marche pas.»
Or, on rappellera que cette théorie – portée par les néolibéraux américains et britanniques – n’a jamais été celle de Macron et de sa majorité et que cette accusation relève du procès d’intention dont l’opposition s’est faite la championne.
Enfin, Hervé Morin a fait part de sa «plus grande» inquiétude, «c’est que la France vive le cauchemar de l’Italie. C’est-à-dire un chef de gouvernement considéré comme l’homme brillant et jeune, qui allait réussir le redressement du pays et qui trois ans plus tard nous a fait accoucher des populistes. Et bien le danger de la France c’est celui-ci.»