Matteo Salvini |
On n’a pas oublié la farce politicienne de Marine Le Pen qui
tente parfois de se faire passer pour une «centriste», positionnée «au centre
de l’échiquier politique» ni de sa scandaleuse comparaison qu’elle avait faite
lors d’une interview au magazine Time entre son positionnement politique et
celui de Barack Obama!
Les fascistes aiment bien avancer cachés – ce que faisait
déjà leur modèle Mussolini – car voilà que l’ami de Marine, Matteo Salvini, le
ministre de l’intérieur d’extrême-droite italien prévoit de créer un «nouveau
parti unique de centre-droit»…
Comme nous ne sommes pas le 1er avril, il faut
donc prendre au sérieux cette annonce sinon son contenu.
En réalité, la Ligue (anciennement la Ligue du Nord) risque
d’être en faillite le 5 septembre prochain si la justice décide qu’elle est
bien coupable de détournement de fonds publics à hauteur de plusieurs dizaines
de millions d’euros et en mettant sous séquestres ses comptes.
Alors, le populiste qui avait déjà tenté de soustraire son
parti à la justice en changeant son nom (de Ligue du Nord à la Ligue, ce qui,
bizarrement, n’a pas réussi à tromper les juges…) a indiqué qu’il mettrait la
clé sous la porte et créerait dans la foulée ce fameux parti de centre-droit en
tentant une fusion avec le parti de droite de Silvio Berlusconi, Forza Italia,
qui n’a pas l’air très chaud de cette tentative d’OPA.
Un Berlusconi qui, lui-même, tente de faire croire depuis
des années que son parti n’est pas de droite populiste mais de centre-droit.
Le mensonge semble être de mise chez les démagogues italiens,
ce n’est guère surprenant si l’on se rappelle la manière de gouverner de
Berlusconi et que l’on voit celle de Salvini.
Alors que le pays a compté un grand parti de centre-droit,
la Démocratie chrétienne qui a gouverné pendant quarante ans, on se demande si
les Italiens peuvent être aussi crédules en pensant que l’admirateur de Benito
est un homme de modération.
En tout cas, aucun centriste ne pourra jamais gober son
escroquerie vulgaire et grossière qu’il risque de nous ressortir lors des
prochaines élections européennes avec son autre ami, Viktor Orban.
Centristement votre
Le Centriste