Le
Figaro, dans un article intitulé «la difficile partition politique du MoDem» (!),
croyait savoir que François Bayrou, «bouillonnait de s'exprimer» pour dire tout le mal qu’il
pensait Macron et de l’affaire Benalla tandis que Libération pouvait titrer
sans pudeur, «Bayrou, le Béarnais berné et muet», sous-entendant que le
président du MoDem était le dindon de la farce des dérives macronistes.
On
pourrait prendre d’autres exemples mais ceux-ci, concernant un journal de
droite et de gauche militants, résument bien l’hystérie qui frappe la presse
française à propos des comportements de monsieur Benalla dont on ne sait pas
encore ce que la justice en dira…
Car,
contrairement aux souhaits secrets de journalistes qui espéraient que le
président du MoDem allait enfin ruer dans les brancards contre son allié et
créer une mini-crise de régime, le leader centriste, lors d’une rencontre avec Emmanuel Macron au Pic de
Midi de Bigorre, a déclaré avec fermeté qu’«Il n'y a aucune ambiguïté sur
l'engagement politique qui est le mien auprès de lui, surtout quand des procès
infondés lui sont faits».
Il
a ajouté:
«Il
n'y a qu'à voir les différentes auditions pour se rendre compte de la solidité
de ceux qui entourent le président. Ils sont intègres et au-dessus de tout
soupçon, que ce soit les hauts fonctionnaires ou le secrétaire général de l'Elysée.
Je n'ai aucun doute que les enquêtes en cours vont prouver tout ça. C'est
uniquement la sortie de route d'une personne.»
Et
de s’interroger: «En revanche, je me demande bien pourquoi tout ça sort
maintenant...»
Dans
une interview à l’AFP et France 3, il a enfoncé le clou:
«On voit qu'il y a évidemment une utilisation à des fins
polémiques de ces événements condamnables, mais pas à la mesure d'une affaire
d'Etat. (…) Il y a un énorme contraste entre la réalité et l'exploitation qui
en a été faite. Cela invite à se poser des questions.»
Dont celles-ci:
«Pourquoi tout ça est sorti? Pourquoi cette explosion de
mises en cause et d'accusations qui ne reposent pas, c'est le moins qu'on en
puisse dire, sur des réalités substantielles.»