Par Jean-François Borrou
Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme
d’un journaliste proche des idées centristes.
Dans une coalition improbable
pour certains mais pourtant bien réelle, les extrêmes – dans lesquels il
convient de mettre désormais LR – et les médias ont décidé de faire d’un
dérapage qui appelle sanctions, une affaire d’Etat sans qu’il y ait le moindre
élément, pour l’instant, qui permettent de le faire.
C’est donc la curée d’un
président et d’une majorité centriste par tout ce que la Gauche et la Droite,
battues à la régulière en 2017, à la présidentielle puis aux législatives, a de
plus détestable qui s’est mise en route où chacun veut sa part du gâteau et de
gloire en étant le plus vindicatif et le plus agressif, le plus outrancier et
le plus démagogue.
Sans oublier les médias qui
depuis un an sont à la pointe de l’anti-macronisme comme Le Monde, Le Figaro,
BFMTV et franceinfo et quelques autres et dont les titres et les commentaires
nous font croire que nous sommes dans une crise de régime.
Ces revanchards qui, depuis plus
d’un an, ne cessent de fustiger, le plus souvent sans aucun élément à charge,
le pouvoir centriste qu’ils exècrent, pensent tenir enfin ce qui va pouvoir le
détruire pour qu’on en revienne à la bonne vieille politique avec les mêmes politiciens,
ceux qui confondent intérêt du pays et ambition personnelle, et les mêmes journaleux,
ceux qui confondent information et propagande, pardon, fake news où les règles
déontologiques sont passées par pertes et profits.
Et voilà que l’on parle pas moins
de destitution du président, du Watergate français, d’un scandale politique qui
fait vaciller le pouvoir dans un grand happening aussi grotesque qu’indécent.
Le problème, in fine, n’est même
plus de savoir si cette charge politico-médiatique contre une majorité centriste
aura la peau d’un président que ceux qui la mènent estime illégitime mais bien
si elle sera une autre manifestation de la déliquescence démocratique et
républicaine.
Jean-François Borrou