Emmanuel Macron & le pape François |
Lorsqu’on
lui a demandé s’il était venu pour caresser dans le sens du poil l’électorat
catholique français, le Président de la république a indiqué qu’il ne croyait
pas au clientélisme en politique, comme tout centriste.
Il
a ajouté qu’il ne croyait pas en un «vote catholique» estimant que si la
religion entrait en ligne de compte pour se forger une opinion, elle n’était
jamais le seul paramètre utilisé par un électeur.
Concernant
les questions de société comme la PMA pour les couples homosexuels ou l’avortement,
tout en défendant la liberté de choisir pour le dernier et expliquant que les
décisions seraient prises à l’automne pour la première, il a indiqué que les
avancées dans ce domaine se faisaient souvent dans un déséquilibre qui permet
par la suite de retrouver un équilibre, une vision centriste.
Quant
à la laïcité, il a estimé que le débat n’avait pas lieu d’être rouvert, mais qu’elle
n’était pas une religion mais un état de la société qui permettait de croire en
ce que l’on veut, de croire en le disant ou non, en pratiquant comme on veut
avec comme seule limite les lois de la république.
En
matière de migration, il a rappelé une nouvelle fois que l’Europe ne pouvait
être une terre d’accueil pour tout le monde et qu’elle n’était pas l’eldorado
dont rêvent beaucoup de ceux qui tentent de la rejoindre aux périls de leur
vie.
Selon
lui, elle restera, en revanche, toujours une terre d’asile pour les réfugiés
politiques mais qu’il fallait mettre en place des solutions pour les jeunes qui
quittent le continent africain afin de trouver un emploi dans les pays
européens en estimant qu’il fallait de plus en plus mettre en place des
coopérations avec les Etats d’où ils partent.
Concernant les racines chrétiennes de la France, il a rappelé qu'il avait toujours dit que celles-ci existaient au même titre que d'autres racines mais que toutes ces racines ne valaient que si on les dépassait pour construire l'avenir.
Parlant
de son entretien avec le pape, il a dit s’être trouvé face à un homme d’écoute
qui ne voulait pas utiliser le rapport de force pour convaincre et que leur discussion
avait essentiellement philosophique.