Jean-Christophe Lagarde |
A
la question de savoir quel est le rôle de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde a
répondu sur LCI, que «c’était de défendre ses idées, ses valeurs du Centre et
de la droite de progrès».
Il
a précisé, quant à savoir si le parti qu’il dirige allait travailler avec les frondeurs
de LR, il a estimé qu’«il se trouve que Laurent Wauquiez a décidé d’une droite
identitaire, réactionnaire, fermée sur elle-même, anti-européenne et que des
gens l’ont quitté. Nous avons déjà tendu la main à Franck Riester et à ses amis
d’Agir. Ce sont des gens avec qui nous avons voulu faire un groupe à l’Assemblée
nationale, pour ne pas les laisser seuls. Nous avons vocation à travailler
ensemble. Et il y en a d’autres. Bien sûr que j’ai des relations avec Xavier
Bertrand. Je discute souvent avec Valérie Pécresse, je discute avec Christian
Estrosi.»
Quant
à savoir, à l’inverse, s’il allait plutôt se rapprocher de la majorité, il a
expliqué que «pour moi, la question ne se pose pas comme ça. Nous sommes là pour
défendre nos idées et nos valeurs. Certaines, c’est vrai, sont communes avec La
république en marche, d’autres sont différentes. La question se pose à LREM et
au Président de la république: est-ce que, pour la première fois, un président
de la république décide d’élargir la discussion ou de s’enfermer dans sa
majorité? Nous, il y a des idées que nous portons qui pourraient lui être
utiles pour lui éviter des erreurs. A ce moment-là vous verrez que nous sommes
bien utiles».
Sur
les critiques adressées à Emmanuel Macron et sa gouvernance monarchique, Jean-Christophe
Lagarde répond que «nous sommes en réalité en monarchie républicaine» et tous
les présidents de la V° république qui se sont succédé ont été des monarques
républicains: «nous élisons un roi qui à tous les pouvoirs et qui, de toutes les
nations occidentales, de toutes les démocraties, qui a le plus de pouvoirs et
le moins de contre-pouvoirs en face de lui».
Et
avec ce régime institutionnel, «nous sommes le pays qui s’est le moins réformé
ces quarante dernières années. Cela devrait faire réfléchir nos compatriotes.
A
noter, qu’il a expliqué le pourquoi du recours devant le Conseil d’Etat de son
parti contre le décret limitant la vitesse à 80 kilomètres/heures sur les
routes alors même que la mesure entrera en vigueur dans dix jours.
Selon
lui, elle ne se justifie pas et aucune enquête sur la durée n’a été faite pour
savoir si elle valait la peine d’être mise en place.
De
même, il a estimé qu’on ne pouvait pas en faire une règle pour toutes les
routes concernées et que cela devait dépendre de l’évaluation de la dangerosité
de chacune d’elles.