Alberto Rivera |
Les
centristes espagnols de Ciudadanos veulent des élections anticipées mais pas d’un
gouvernement dirigé par les socialistes et soutenus par les populistes d’extrême-gauche
de Podemos.
C’est
pour cela qu’ils ne voteront pas la motion de censure déposé par le PSOE
(socialiste) qui propose de remplacer le premier ministre Rajoy du Parti
populaire (PP -droite) en plein scandale de corruption après la condamnation de
plusieurs de ses responsables par la justice, par Pedro Sanchez, son leader.
En
revanche, Alberto Rivera a déclaré que toute motion de censure qui permettrait
de faire tomber Rajoy et de mettre une personnalité «indépendante» à la tête du
gouvernement afin de préparer de nouvelles législatives dans les deux mois à
venir aurait le soutien de son parti Ciudadanos.
Il
faut dire que cette formation centriste est en tête de tous les sondages (avec
près de 30% des intentions de vote), une progression spectaculaire depuis les
dernières législatives et après l’épisode de l’élection en Catalogne où il est
arrivé en tête.
D’où
l’envie de se présenter au plus vite devant les électeurs et de pouvoir former
un gouvernement sans les deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis
plus trente ans et Podemos.
De
même, Ciudadanos a été créé en 2006 notamment pour lutter contre la corruption
qui touche à la fois le PP et le PSOE et c’est ce qui fait en partie sa force
actuellement, force qui serait évidemment amoindrie s’il participait à une
quelconque tambouille politicienne, soit avec la droite ou la gauche.
Que ce soit face à Mariano Rajoy ou Pedro Sanchez, Alberto
Rivera a indiqué qu’il veut «Un solide gouvernement légitime issu des élections»
qui «donnerait plus de stabilité à l'Espagne qu'un 'gouvernement Frankenstein' avec
une minorité parlementaire».