jeudi 24 mai 2018

Actualités du Centre. Un lieutenant de Morin prétend vouloir «rassembler les centres»

Philippe Vigier
Philippe Vigier, député Les centristes et toujours affilié au groupe UDI Agir et indépendants, est un de ceux qui est en train de construire le nouveau groupe à l’Assemblée nationale qui réuniraient des élus venus d’horizons divers sans aucune cohérence politique (centristes, écologistes, indépendantistes corses, droitistes modérés, socialistes en rupture de banc).
Mais, comme il l’a toujours fait à l’instar de son leader, Hervé Morin, il prétend vouloir réunir les centristes de tous bords alors qu’il est en train de participer à la destruction de l’UDI présidée par l’ennemi juré de Morin, Jean-Christophe Lagarde…
Affirmant à l’Opinion «qu’il a toujours été au même endroit au cours de sa vie politique, c’est-à-dire au centre-droit», il veut participer à la création d’une «confédération des centres afin de réunir tous ces centres éclatés»
Cependant, pour lui, le Centre n’est actuellement qu’«un magma» qui se trouve entre LR et LREM alors même que cette dernière est une formation essentiellement centriste…
Quant à savoir comment les réunir, il n’a manifestement aucun plan, peut-être même pas une volonté réelle, seulement des propos assez lénifiants du style «je suis un des artisans» qui veut «voir comment on pourrait rassembler les uns et les autres» et «j’espère qu’on y arrivera mais le chemin est encore long».
Discours que Vigier et d’autres centristes tiennent depuis maintenant plus de dix ans sans aucun résultat…
Il faut dire que sa formation Les centristes semble un peu en déshérence, ne pesant pas grand chose dans la vie politique actuelle.
On le voit bien avec un Hervé Morin qui essaye tant bien que mal de bâtir un personnage politique dans l’opposition grâce à son élection comme président de l’association des présidents des régions françaises (dont le poids politique est proche de zéro) et non plus comme leader centriste…

Le Centrisme: Une Semaine en Centrisme. La réforme progressiste ...

Le Centrisme: Une Semaine en Centrisme. La réforme progressiste ...: Le réformisme de l'axe central Si, comme le dit Emmanuel Macron, il n’y a pas de convergence des luttes sociales contre la politiqu...

Une Semaine en Centrisme. La réforme progressiste sous les attaques de tous les conservatismes

Le réformisme de l'axe central
Si, comme le dit Emmanuel Macron, il n’y a pas de convergence des luttes sociales contre la politique du gouvernement, en tout cas, il y a bien une convergence des intérêts clientélistes et corporatistes des conservatismes contre la réforme et la vision progressiste portée par la politique centriste de celui-ci.
Cette convergence est d’ailleurs d’abord politique avant d’être sociale, considérant, par exemple, que la grève à la SNCF est avant tout portée par l’extrême-gauche à la tête des syndicats CGT et Sud et a comme finalité explicite de faire tomber Macron.
Et les «fêtes à Macron» organisées par la gauche radicale et populiste, à la fois, sont un relais de ces mouvements de blocage du pays et ont le même objectif affiché, le départ du Président de la république.
La bataille qui a commencé dès le premier jour de l’élection d’Emmanuel Macron, dans une négation même des résultats du suffrage universel (rappelons les propos de Mélenchon les contestant avec virulence et refusant de reconnaître la légitimité démocratique du nouveau Président de la république).
Mais elle a pris, dans certaines sphères, dans certaines organisations, un côté systématique qui n’est d’ailleurs pas une surprise.
 On pouvait en effet la prévoir dès la campagne présidentielle et le programme d’Emmanuel Macron car la réforme suscite toujours des réactions virulentes de tout ce qui est arcbouté sur des privilèges, des avantages et des pré-carrés le plus souvent illégitimes et injustifiables.
S’y agrègent tous ceux qui sont contre par principe et ceux qui refusent de voir l’évolution de la société, la transformation du monde qui nécessitent l’action réformiste.
C’est d’ailleurs bien là que l’on peut voir la réalité d’un bouleversement du paysage politique partisan où, face à un axe central progressiste et réformiste, s’est construit un front du refus qui partagent, au-delà de postures idéologiques de façade, des intérêts identiques dans la seule finalité d’empêcher les mesures nécessaires et indispensables de mise à niveau du pays, non pas pour faire plaisir à tel ou tel, mais pour le bien de toute sa population.
De ce point de vue, les votes au Parlement sont emblématiques de cette opposition entre progressisme et conservatisme.
Très souvent, les voix contre la réforme (n’importe laquelle) viennent d’un patchwork assez improbables voici peu, constitué par les extrêmes et les radicaux de droite et de gauche, alliés sans doute de circonstance mais pas tant que cela puisque partageant cette volonté de ne rien faire bouger ou, plutôt, de faire bouger les choses uniquement dans une vision clientéliste afin de contenter leur électorat considéré comme une clientèle, à l’instar de n’importe quelle entreprise commerciale.
C’était donc prévisible et c’est aussi pourquoi il est important que le Président de la république et le Gouvernement ne recule pas, ne cède pas car nous sommes dans un moment crucial où si des réformes ne sont pas mises en route et implémentées, alors elles ne le seront jamais.
C’est bien cela qui se joue actuellement.
Et si l’on voulait se rendre compte de la véracité de cette analyse dans la convergence de la réaction, il suffirait de prendre ce qui se passe en Italie, pas dans un pays «exotique» qui n’a rien de similaire avec la France mais bien son voisin avec qui nous partageons tant de choses, où un mouvement populiste antisystème portant des mesures sociales très à gauche peut s’allier avec un parti ouvertement d’extrême-droite.
Ici, c’est bien la démocratie républicaine libérale qui est la cible comme elle l’est, à la fois, à la France insoumise et au Front national.
De ce point de vue, lorsque Florian Philippot, ancien du FN et fondateur de Les patriotes, affirme qu’il y a de nombreux points commues entre sa mouvance politique et celle de Jean-Luc Mélenchon, il n’a pas tort, loin de là.
Or donc nous vivons un moment important où, dans un pays en doute et un monde de plus en plus dangereux depuis la fin de la guerre froide, les forces de la réaction et du conservatisme tentent, dans un effort irresponsable et dans des fantasmagories destructrices, d’empêcher le progrès.
Aujourd’hui, personne ne peut dire qui va l’emporter.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC


Actualités du Centre. Soutien à Macron: Bayrou ne regrette rien

François Bayrou
Lors d’un entretien sur LCI, François Bayrou est revenu sur ses relations avec Emmanuel Macron et son soutien lors de la campagne électorale et depuis son installation à l’Elysée.
De même, il s’est à nouveau prononcé sur le positionnement du Président de la république et sur la justice de sa politique.

Extraits.
- Il y a un an vous étiez ministre de la Justice, la star du gouvernement d'Emmanuel Macron, quelles sont vos relations aujourd'hui?
Elles sont très proches, très confiantes, très amicales, et sur le fond, ce ne sont pas des relations de politique à politique qui vont simplement chercher d'avantages, ce n'est absolument pas cela. J'essaie de partager avec lui ce que je crois plus important pour l'avenir du pays. C'est quelqu'un qui ne ressemble pas aux autres responsables politiques. Il est plus libre, il est capable d'affronter les habitudes pour les refuser, et pour ouvrir des chemins nouveaux. 

- Est-ce que vous, le Centriste, vous jugez qu'il est un Président de droite?
Il n'est pas partisan, je puis attester que ce n'est pas un président partisan. Il n'est pas d'un camp contre un autre camp.

- Mais vous appeliez un Président juste, avec qui le trouvez-vous injuste?
Il faut s'arrêter une seconde car ce sont des sujets très importants : La fonction présidentielle en France est la fonction centrale. La France est une pyramide qui politiquement repose sur le Président de la république et sur son élection. La fonction présidentielle exige que le président ait le sens de modernité, qu'il entraîne son pays pour relever les défis du temps, et en même temps qu'il incarne personnellement la vertu que les français attendent de celui qui a leur destin en main, c'est-à-dire le sens de la justice. Je pense qu'il est comme cela profondément. Mais les décisions successives qui sont prises parfois donnent l'impression d'être, on va dire, trop «économistes» alors que le sens profond de la société c'est de faire vivre les gens ensemble, et c'est ce qu'Emmanuel Macron a dit hier. Un pays qui s'est disloqué pendant de très longues années, et évidemment les fractures, les fêlures sont là. Ce pays-là a besoin comme responsable de quelqu'un qui le rassemble et le réconcilie. Et cette œuvre de rassemblement est la fonction probablement la plus importante qu'un Président de la république doive exercer. Il représente la France à l'étranger, et cependant il faut qu'il soit l'homme qui rassemble son pays. 

- Emmanuel Macron, avec ce qu'il s'est passé, est-ce qu'il vous arrive d'avoir regretté, de regretter de l'avoir soutenu?
Non, jamais. 

- Vous n'avez pas regretté son manque de gratitude par moments?
En aucune manière il n'y a entre lui et moi, entre responsables politiques, ce type de gratitude d'être je ne sais quoi. Je pense que nous avons fait, il a fait et nous avons fait ensemble quelque chose qui était totalement inattendu en France et que tous les pays du monde ont regardé comme une nouvelle ère qui s'ouvrait pour la France et pour eux, donc je n'ai jamais regretté, vraiment, si vous pouvez entendre l'accent de sincérité dans ma voix, je ne regrette pas une seule seconde le choix que nous avons pu faire et le changement que nous avons ainsi offert au pays.