L’hypothétique
création d’un nouveau groupe politique «centriste» à l’Assemblée nationale est
vue par certains comme une défiance au Président de la république et au
gouvernement parce que deux ou trois membres de La république en marche
pourraient le rejoindre.
En
réalité, le parti qui pourrait être le plus impacté par cette création est l’UDI
(et, corrélativement, le groupe UDI, Agir et Indépendants).
En
effet, si, dans le décompte, il y a deux députés du Mouvement radical (qui
viennent du Parti radical de gauche) et ces deux ou trois députés de LREM (des
anciens d’EELV et du PS), le plus grand nombre pourrait venir de l’UDI,
notamment les cinq élus qui appartiennent à la formation d’Hervé Morin, Les
centristes, qui a quitté officiellement la confédération centriste fin 2017
mais qui, jusqu’à présent et faute de structure pour les accueillir, sont
demeurés dans le groupe UDI, Agir et Indépendants.
D’ailleurs,
et de manière totalement spécieuse, Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI,
continue à les compter comme députés de son parti!
A
cela pourrait s’ajouter quelques anciens députés du Parti radical, qui ont refusé,
pour l’instant, de rejoindre le Mouvement radical social-libéral et qui se
trouvent toujours dans l’UDI.
Ce
serait, sans nul doute, un coup dur pour l’UDI et Jean-Christophe Lagarde, ce
dernier ayant réussi à éviter, jusqu’à présent, la disparition du parti fondé
par Jean-Louis Borloo et même à donner une certaine existence
politico-médiatique à celui-ci alors que beaucoup d’observateurs avaient déjà
publié l’annonce de son décès.
Reste
que, comme nous l’avons dit, ce groupe n’est pas encore créé et le plus grand
obstacle à son existence vient de ce qu’il regrouperait des élus qui ne
partagent pas le même positionnement politique, dont certains revendiquent de
faire partie de la majorité présidentielle alors que d’autres se réclament de l’opposition,
certes constructive, mais de l’opposition quand même.