Alors
que le Centre semblait peu attractif pour les Britanniques (voir l’Actualité du
Centre du 30 avril en cliquant
ici), les élections locales partielles qui viennent de se dérouler ainsi
que deux sondages, lui redonnent quelque couleur si ce n’est une réelle dynamique.
Concernant
les élections locales, ni les Travaillistes, ni les Conservateurs n’ont été les
réels gagnants du scrutin.
Ce
n’est pas non plus le cas des Lib Dems (centristes) néanmoins, ceux-ci ont
gagné de nombreux sièges (62) ainsi que quelques districts par rapport au
scrutin précédent de 2014 qui avait été, il est vrai, assez catastrophique pour
eux.
A
parti de ces résultats et si les élections législatives avaient lieu aujourd’hui,
selon une projection établie par la BBC, les Travaillistes l’emporterait devant
les Conservateurs (283 contre 280 sièges) et les Lib Dems gagneraient dix-sept
sièges (22 contre 7 aujourd’hui).
Si
cela ne leur permettrait pas de peser sur un futur gouvernement (il faut
compter avec les autres partis, notamment le SNP des indépendantistes écossais),
cela montre, cependant, qu’ils ne sont pas morts ou en voie de disparation
comme certains l’affirment.
Un
autre sondage de l’institut BMG publié par le quotidien The Independent, plus intéressant,
montre que les Britanniques sont en attente d’une nouvelle offre politique
centrale.
A
la question de savoir si un parti politique actuel représente leur point de
vue, 41% des sondés répondent non (contre 40% qui disent oui et 19% qui n’ont
pas d’opinion).
Et
si un nouveau parti se disait du Centre ou se positionnait au centre de l’échiquier
politique, 43% affirmant qu’ils pourraient voter pour lui, 22% ne savent pas et
35% ne le feraient pas.
Les
43% représentent près de vingt millions d’électeurs.
Pour
le directeur de recherche du BMG, Michael Turner, cela fait six électeurs sur
dix qui se positionnent dans l’espace central qui affirment qu’ils ne sont pas
bien représentés par les partis politiques actuels.
«Ce
n’est donc pas une surprise, selon lui, que ces centristes sont ceux qui
pourraient se tourner vers quelque chose de nouveau (…) au cas où un nouveau
parti se positionnerait entre les Travaillistes et les Conservateurs.»