Hervé Morin |
Hervé
Morin continue de naviguer à vue alors que le départ de l’UDI de la formation
qu’il préside, Les centristes, s’avère pour l’instant un échec, celle-ci n’ayant
aucune visibilité politique et n’a pas réussi à garder un certain nombre des
ses membres demeurés du côté de Jean-Christophe Lagarde.
De
même, et plus que son vieil ennemi Lagarde, il a énormément de mal à se
positionner face à la présidence centriste d’Emmanuel Macron et à la
recomposition politique.
Sur
la chaine Public Sénat, il a, de nouveau, critiqué le pouvoir en place tout en
le soutenant, dit du mal du Président de la république tout en disant du bien
dans une sorte d’happening dont on cherche vainement les lignes directrices
politiques claires et compréhensibles.
Quand
il lui arrive de faire un compliment au chef de l’Etat, c’est pour poursuivre
avec une litanie de critiques.
Il
a ainsi estimé qu’il approuvait nombre de ses actions mais a immédiatement
enchaîné pour expliquer que l’on n’était souvent que de «l’apparence des
réformes»…
Il
s’est même mis à critiquer Emmanuel Macron en le comparant à… Valéry Giscard d’Estaing,
icône pourtant indépassable pour le centre-droit français dont il fait partie!
Pour
lui, Macron serait «en phase de «giscardisation», ce qui signifie dans sa
bouche qu’il serait «très élégant, intellectuellement brillant (…) mais un
homme qui a perdu ce lien qu’il avait su créer avec les Français» que selon lui
Giscard aurait perdu à la fin de son septennat.
Morin estime que «les deux exercices médiatiques de jeudi et
dimanche (sur TF1 et BFMTV) m’amènent à le penser de plus en plus: l’Elysée ça
isole considérablement».
Quant
à l’avenir de son parti, Les centristes, sa première urgence est de bâtir un
projet avant de parler de recomposition politique et d’alliances.
Par ailleurs, il a approuvé les frappes en Syrie car «la
Communauté internationale face à l’abject doit répondre» et que «dès lors que
le chef de l’État s’était engagé profondément sur cette question (…) on était
en quelque sorte dans une canule, il était difficile ensuite de ne pas réagir».