Laurent Hénart, co-président du Mouvement radical |
Le
Mouvement radical social-libéral issu de la fusion entre le Parti radical
valoisien (centre-droit) et le Parti radical de gauche (centre-gauche), se
structure petit à petit avec la création de fédérations communes dans les
territoires, notamment lors de réunions où se retrouvent le président
valoisien, Laurent Hénart, et la présidente des radicaux de gauche, Sylvia
Pinel.
Pour
cette dernière, le Mouvement radical doit «s'ancrer dans les territoires» en
vue de constituer des listes et choisir «des têtes de listes aux municipales».
Leur
message commun pour faire approuver par les militants des deux partis, pas
toujours convaincus du bien-fondé de cette fusion, est que «nous sommes les
seuls à envoyer un message d'union» et «de clarification» dans le mouvement
actuel de «recomposition politique».
Comme l’explique Yannick Blanc, le maire de Bourges, «avec
cette explosion du monde politique, les autres partis ont tendance à se
scinder, nous les radicaux sommes à contre-courant, nous nous réunifions».
Selon
Laurent Hénart, «on essaie de bâtir quelque chose de nouveau», ce qui est sans
doute une gageure pour ceux qui se veulent les héritiers du «plus vieux parti
de France…
Toujours
est-il que le co-président de ce nouveau Mouvement radical social-libéral, s’est
dit, dans une interview publié aujourd’hui par le quotidien Le Figaro, prêt à
former une liste de l’axe central pour les prochaines élections européennes de
2019:
«Les
radicaux réunis sont évidemment favorables à ce que cet espace central se
construise politiquement. Mais on aura des conditions pour discuter de notre
stratégie électorale.»
Et
d’expliquer que «comme (Emmanuel Macron) nous sommes des fédéralistes
européens, comme lui nous voulons de la fermeté mais aussi de la justesse en
matière de sécurité comme lui on pense qu’il faut moderniser l’économie
française. En revanche, nous sommes plus vigilants sur la justice sociale qui
accompagne nécessairement la réforme, sur les territoires.»
Toujours
à propos de l’Union européenne, Hénart a déclaré que «le nouveau Mouvement
radical va adhérer à l’ALDE (Alliance libérale démocrate européenne), puis on a
prévu une rencontre avec les partis qui en sont membres début juin à Paris et
on adoptera un programme européen en septembre lors de nos universités d’été.»
Quant
à la spécificité des radicaux aujourd’hui, il explique:
«Nous
sommes un mouvement au centre de l’échiquier politique et ce qui nous
différencie des autres partis du Centre c’est la laïcité, nous sommes un
mouvement d’humanistes laïcs, nous sommes des solidaristes, pour être libéral
économiquement il faut être juste socialement, et nous sommes le parti des
territoires et des collectivités locales, les radicaux sont très
décentralisateurs».
Et
il ajoute: «comme tous les centristes nous sommes européens et nous sommes
attachés à une ouverture sur les questions de société.»