C’est ce que vient de faire le
désormais secrétaire général de l’UDI, le député du Territoire de Belfort, Michel
Zumkeller, dans une interview accordée au quotidien régional l’Est républicain.
Dans ce département, faut-il le
rappeler, lors d’une élection législative partielle, l’UDI a soutenu un
candidat LR contre un candidat du MoDem, participant ainsi à la défaite d’un
centriste face à un droitiste.
Cette incohérence politique d’une
formation qui se prétend du Centre n’est évidemment pas fortuite puisque l’UDI
est, électoralement parlant, un appendice de LR que ce soit pour ses députés,
ses sénateurs et ses élus locaux (seuls les élus européens ont été élus sur une
liste commune avec… le MoDem).
D’ailleurs, dans l’interview citée
plus haut, Zumkeller ne parvient pas à masquer cette incohérence et cet
électoralisme.
L’ancien du Parti radical qui n’a
pas voulu suivre Laurent Hénart dans la réunification de tous les radicaux dans
le Mouvement radical social-libéral, avoue à propos du positionnement de l’UDI,
«reconnaissons que tout cela est devenu très compliqué» (sic) et se trouve
obligé d’ajouter «j’entends ce qu’on peut nous reprocher».
Mais en s’opposant au vote du
budget (qui est l’acte qui définit qui soutient ou ne soutient pas le
gouvernement en place), l’UDI s’est évidemment mise dans l’opposition aux côtés
de LR que d’ailleurs Zumkeller qualifie de «nos amis».
Et d’enfoncer le clou en
expliquant que même si dans le groupe UDI, Agir et Indépendants de l’Assemblée
nationale, il se trouve des députés proches de Bruno Le Maire, il ne soutient
pas ce dernier parce qu’il est «en marche».
Sans oublier de faire une
comparaison entre les quinquennats de François Hollande et d’Emmanuel Macron en
expliquant que comme pour les gouvernements du premier, l’UDI ne votera que
quelques textes présentés par le gouvernement d’Edouard Philippe, pourtant un
juppéiste et non un socialiste.
Alain Juppé, l’homme que l’UDI a
soutenu majoritairement lors de la primaire LR.
Tout est dit.