Laurent Wauquiez |
Les propos tenus par Laurent Wauquiez devant des étudiants
et dans lesquels il insultait Nicolas Sarkozy, Gerald Darmanin, Emmanuel Macron
et il en profitait pour déverser quelques «fake news», le tout dans la vulgarité
et la méchanceté nous rappelle encore une fois que LR et son président sont
allés chercher leur inspiration et leurs comportements aux Etats-Unis du côté
du Parti républicain, du Tea Party et de Donald Trump.
Certains médias se sont même demandés, comme ce fut le cas
outre-Atlantique pour Trump, si la logorrhée de Wauquiez qu’il tenait
soi-disant «off», avait évidemment vocation à être publiée et à faire le buzz.
Car voilà des attaques qui vont plaire à l’électorat que
cherche à agréger le président de LR, c’est-à-dire ceux de la droite radicale,
de la droite nationaliste et de l’extrême-droite, de toute cette frange
populiste qui n’aime rien d’autre que d’entendre des démagogues irresponsables
déverser leur haine sur tout et n’importe quoi.
Même si certains militants sarkozystes seront certainement
un peu choqués par son affirmation sans preuve que l’ancien président de la
république avait mis sur écoute les téléphones de ses ministres, ils seront
néanmoins séduits par sa transgression et sa volonté d’être un chef qui rue
dans les brancards du politiquement correct.
Oui, l’électorat auquel s’adresse Wauquiez est bien celui
auquel s’est adressé Trump durant toute sa campagne électorale et auquel il
parle depuis qu’il est à la Maison blanche.
C’est le même qui a porté la droite extrémiste au pouvoir en
Pologne ou en Hongrie et celle qui a permis au parti d’extrême-droite allemand
AfD d’avoir plus de 90 députés lors des dernières législatives.
Au-delà du danger pour la démocratie républicaine que
représentent tous ceux dont je viens de parler, Laurent Wauquiez inclus, on
comprend bien que toute alliance, toute connivence même entre un centriste et
ce personnage n’ont plus aucune justification si elles en avaient encore.
Dès lors, on attend que le brave Jean-Pierre Raffarin nous
explique comment il peut demeurer dans un parti dont ce même personnage est
président et à cet inconséquent Jean-Christophe Lagarde comment son parti,
l’UDI, peut soutenir un proche de Wauquiez lors de la prochaine élection
législative partielle dans le Loiret.
Quoiqu’il en soit, le Centre, le vrai, et les centristes,
les vrais, ont, à l’instar d’une Marine Le Pen ou d’un Jean-Luc Mélenchon, un
adversaire politique avec lequel aucune concession n’est possible.
Car ce qui est intolérable aux Etats-Unis avec Trump l’est
tout autant en France avec Wauquiez pour tous les défenseurs de la démocratie
républicaine dont évidemment les centristes et ce même si Wauquiez n’est qu’un
Trump aux petits pieds car les plagiaires sont souvent plus dangereux que leur
modèle.
Centristement votre.
Le Centriste