Jean-Christophe Lagarde |
Jean-Christophe Lagarde n’en
finit pas de réécrire la réalité, ce qui est un exercice assez contradictoire
et paradoxal pour un homme qui se réclame du Centre.
Le voilà qui clame partout que l’UDI
est enfin libre et indépendante.
La dernière fois, lors de son
passage à Radio classique de ce jour.
En réalité, l’UDI n’est plus qu’une
coquille vide et totalement coincée dans ses alliances.
- Coquille vide: l’UDI n’est plus
aujourd’hui que le réceptacle de la micro-formation créée par Lagarde, Force
européenne démocrate et de quelques élus qui ne savent pas encore très bien où
ils pourraient atterrir puisque certains sont membres du parti en tant que
droitiste tandis que d’autres hument l’air du temps pour savoir où ils pourront
le mieux appliquer leur opportunisme.
- Coincée dans ses alliances:
quand Lagarde prétend que l’UDI est enfin un parti indépendant, libre de ses
alliances, il est dans une totale fiction comme vient de le prouver l’alliance
de sa formation avec LR pour les deux prochaines législatives partielles.
D’une part, l’UDI n’a pas grand-chose
à offrir à d’autres partenaires comme LREM ou le MoDem (alors qu’elle demeure
un alibi centriste pour une LR radicalisée) et, d’autre part, ses élus ne
pourraient trouver ailleurs des investitures.
Par ailleurs, le président de l’UDI
a redit qu’il ne veut pas que l’UDI fasse liste commune avec LREM aux
prochaines élections européennes en intègrant un vaste «mouvement central»
comme l’a souhaité Alain Juppé.
Il a ainsi affirmé, «on est en
train de préparer notre liste pour les européennes.»
Rappelons que dans le dernier
sondage IFOP pour Le Figaro à propos des prochaines européennes de 2019, une
liste commune Agir (dissidents de LR) et UDI réalise 3,5% d’intentions de vote.
En 2015, lors des dernières
élections européennes, l’UDI avait fait liste commune avec le MoDem.
Les deux partis centristes qui
savaient qu’en allant seuls, chacun de leur côté, devant les électeurs
n’obtiendraient que peu ou pas du tout de députés européens, avaient réussi à
faire élire 7 députés sous la bannière «L’Alternative» (9,94% des voix), dont 3
seulement pour l’UDI.
Dès lors, prétendre aller seul en
2019 revient à un suicide électoral.