mercredi 10 janvier 2018

L’Humeur du Centriste. UDI: après l’alliance avec LR, l’alliance avec… LR!

Ce qu’il y a de bien avec monsieur Jean-Christophe Lagarde, c’est que l’on sait qu’il dit n’importe quoi pour démontrer et défendre les inexactitudes voire les mensonges qu’il profère.
Cela fait longtemps qu’il est passé, sinon maître, en tout cas pratiquant assidu de cette pratique peu honorable.
Elu président de l’UDI sur la promesse d’une candidature de son parti à la présidentielle, il fut le torpilleur en chef de celle-ci tout en prétendant le contraire.
Affirmant – faussement – que son parti était le réceptacle de tous les centristes, il expliquait dans le même élan qu’aucune alliance n’était possible avec le Mouvement démocrate de François Bayrou tout en ayant prétendu le contraire quelques semaines auparavant.
Et on pourrait continuer longtemps.
Désormais, il faut ajouter à cette liste, sa déclaration solennelle que l’UDI n’était plus alliée à LR, qu’être appendice de la Droite n’était plus à l’ordre du jour surtout depuis que celle-ci celui-ci et celle-ci s’étaient donnés un chef proche des thèses de l’extrême-droite, Laurent Wauquiez.
Un Wauquiez qu’il avait pourtant soutenu peu de temps auparavant et alors qu’il était déjà dans ses délires extrémistes pour qu’il devienne président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et qui compte toujours dans sa majorité les élus UDI…
Néanmoins voilà que quelques jours après ses propos fermes et toujours fait avec morgue et emphase face à des journalistes incrédules, que l’on apprend que l’UDI, dans deux élections partielles suite à l’annulation par le Conseil constitutionnel des résultats de juin dernier (dans le Val d’Oise et le Territoire de Belfort), soutien non seulement les candidats LR mais que pour l’un d’entre eux, sa suppléante est membre de la confédération centriste.
L’explication de monsieur Lagarde est que les alliances se feront au cas par cas.
Bien sûr, cela n’engage que ceux qui croient encore à toutes ses fadaises quand les autres constatent que les deux premières sont avec des candidats LR.
Car, même si le premier est l’invalidé, ce qui pourrait justifier le soutien de l’UDI qu’il avait déjà en juin, il faut quand même rappeler que son adversaire principal est membre du MoDem de François Bayrou.
Donc, si l’on comprend bien, malgré le virage à droite toute de LR, l’UDI se considère encore plus proche de cette formation que d’un parti centriste qu’elle prétend être également par ailleurs!
Quant au second qui avait été battu par la candidate LREM, on croyait avoir entendu monsieur Lagarde affirmer qu’il était plus proche du projet politique de ce parti que de celui du LR de Wauquiez.
Je ne le répèterai jamais assez, ce ne sont pas les incohérences, les bobards et autres tartuferies de monsieur Lagarde qui sont gênantes en tant que telles mais bien les désastreuses conséquences qu’elles sont sur l’image du Centre qui est ainsi l’objet de critiques et, pire, de moqueries.
Ainsi, en s’en prétendant le défenseur, il en est un des pires ennemis.
Allez, vivement que l’UDI disparaisse et que la carrière politique de monsieur Lagarde avec.

Centristement votre.

Le Centriste


Actualités du Centre. Etats-Unis d’Europe – Plus de Français pour que contre

Selon un sondage de l’institut YouGov réalisé fin décembre 2017 dans sept pays européens (Allemagne, Danemark, Finlande, France, Grande Bretagne, Norvège, Suède), 28% des Français veulent des Etats-Unis d’Europe contre 26% qui sont contre, 27% qui sont ni pour ni contre et 19% qui n’ont pas d’opinion.
Les pourcentages pour les Allemands sont de 30% pour les Etats-Unis d’Europe, 33% contre, 21% ni pour ni contre et 17% sans opinion.

A noter que s’il y a plus d’Allemands à souhaiter des Etats-Unis d’Europe, les Français qui ont ce souhait, sont plus nombreux que ceux qui y sont opposés (28%-26%) à l’inverse de leurs voisins d’outre-Rhin (30%-33%).

A noter que les résultats pour la Grande Bretagne, alors que le pays va quitter l’UE, sont 10% pour des Etats-Unis d’Europe, 43% contre,18% ni pour ni contre et 28% sans opinion.

Ce sondage fait écho à ce qu’a récemment déclaré Emmanuel Macron sur la nécessité d’approfondir l’Union européenne à partir de ce qu’il a appelé une «avant-garde ouverte».

Lors de ses vœux au corps diplomatique, il a ainsi affirmé qu’«Il n'est pas vrai que l'Europe continue à progresser à 27 de manière homogène. Ce n'est pas vrai! Parce que l'Europe, elle ne s'est pas construite comme ça, et d’ailleurs parce qu’elle n’est déjà plus comme ça. Il y a l’Europe de Schengen, il y a l’Europe de la zone euro… Je suis attaché à l’unité des 27! Mais je suis tout autant attaché à l'ambition d'une avant-garde ouverte. Osons à quelques-uns! Faisons ces coalitions de bonne volonté qui sont prêtes à aller plus loin! Sur la culture, sur l’éducation, sur une plus grande intégration de la zone euro et de l’investissement! Et définissons par des projets, et pas par des instruments sur lesquels nous débattons sans fin et de manière parfois factice! Qui n'a pas de projet et n'a pas envie ne suit pas! Et a la liberté de rester dans cette Europe à 27! Mais nous ne pouvons plus avoir les moins-disant qui bloquent constamment les plus ambitieux. Il n’y a aucune collectivité qui fonctionne de la sorte. Et donc j’assume pleinement cette méthode et je souhaite que nous puissions continuer à le faire.»

Les résultats du sondage lui donnent raison sur cette Europe à «plusieurs vitesses» défendue par les européens convaincus dont les centristes puisque dans les trois pays scandinaves membres de l’UE, les populations sont résolument contre les Etats-Unis d’Europe (56% en Finlande et 48% en Suède et au Danemark) contres seulement 12 à 13% qui sont pour, confirmant ce que l’on sait sur leur hostilité à une plus grande intégration européenne, voire à l’UE tout court.

(Sondage YouGov réalisé du 13 au 19 décembre 2017 auprès d’un échantillon de 8138 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus dont 1002 en France)