Jean-Christophe Lagarde |
Particulièrement critique envers l’exécutif et la majorité
présidentielle et prêt à présenter sa liste autonome lors des élections
européennes, Jean-Christophe Lagarde tente de donner une visibilité médiatique
à l’UDI… à peu de frais.
Ainsi, ses critiques vis-à-vis du pouvoir n’ont que peu
d’incidence tant celui-ci l’ignore, lui et ses amis, depuis le début du
quinquennat parce qu’ils ont tenté le «soutien critique», c'est-à-dire le
beurre et l’argent du beurre, ce qui permet d’être à la fois dans la majorité
et dans l’opposition et de choisir son camp au grès des sondages d’opinion et
des mouvements de foule.
On n’est donc guère étonné que l’UDI soit aujourd’hui
fermement dans l’opposition!
La présentation d’une liste autonome pour les européennes
qui sera actée lors d’un «congrès extraordinaire» qui se tiendra le 15 décembre
prochain procède de la même cause et de la même intention.
Mais, comme pour les critiques, cette liste peut être amenée
à disparaître si l’UDI est mieux considérée par la majorité présidentielle (ou
si les sondages sont aussi catastrophiques qu’ils le sont actuellement).
Pour autant, cela demeure hypothétique puisque l’UDI, elle,
n’est pas prête à renoncer à jouer sur tous les tableaux…
Concernant ces européennes, Lagarde, après avoir à nouveau
sonné la charge contre le Président de la république et le Gouvernement par
rapport à la situation actuelle, a indiqué sur Europe 1: «Je proposerai à ce
congrès que nous présentions une liste, que je conduirais, aux élections
européennes.»
Liste qui sera «de rassemblement» et qui, espère-t-il, ira «bien
au-delà de l’UDI».
Le but clairement affiché, récupérer les déçus d’Emmanuel
Macron:
«Il y a beaucoup de gens dans notre pays qui ne veulent pas
que l'on mélange les enjeux. Il y a beaucoup de gens qui voudraient que l'on
construise l'Europe. En clair, ils veulent voter pour l'Europe mais ils ne
veulent pas forcément voter pour Emmanuel Macron».
Et d’ajouter:
«Ce n'est pas de savoir si on fait un référendum pour ou
contre Monsieur Macron» il s’agit de «l'avenir de l'Europe.»
Tout en précisant à l’adresse de ceux qui voudront bien le
croire que «les élections européennes, ce n'est pas de la tactique politicienne»…
D’autant qu’il explique, dans la foulée, que «depuis 18
mois, Emmanuel Macron est en échec sur l'Europe» avec une «vision ultralibérale (sic!) de
l'Europe qui protège les marchés et pas les salariés».
Petite œillade aux gilets jaunes?...
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