Les leaders des partis centristes ont réagi aux propos
d’Emmanuel Macron suite à la grogne sur les taxes sur les carburants et à sa
volonté de bâtir un nouveau contrat social et d’ouvrir des débats dans les
territoires pour demander aux Français leurs avis et leurs propositions.
Sans surprise, François Bayrou (MoDem) s’est montré
satisfait tandis que Jean-Christophe Lagarde (UDI) s’est montré critique.
Quant au Mouvement radical social-libéral, il a réagi par la
voix de ses deux coprésidents, Sylvia Pinel et Laurent Hénart, qui ont pris des
positions opposées!
De quoi avoir quelques interrogations sur la réalité d’une
réunion à long terme des radicaux…
Du côté de La république en marche, pas de réaction
officielle pour l’instant (rappelons que le mouvement a perdu son délégué
général, devenu ministre de l’Intérieur, et que l’élection pour le remplacer n’a
pas encore eu lieu).
- François Bayrou (Mouvement démocrate)
Dans son discours, le Président de la République a montré
qu'il a compris la profondeur de ce mouvement de contestation.
Il est fondamental de construire la concertation et la
réflexion avec toutes les personnes concernées sur le terrain.
La proposition du Président de la République pour une
mécanique de variation des taxes est un pas en-avant dans la bonne direction.
- Jean-Christophe Lagarde (UDI – intervention lors des
questions au gouvernement à l’Assemblée nationale)
Depuis plusieurs jours, vous êtes invités à saisir les mains
tendues pour sortir du blocage, en associant tous les acteurs pour élaborer une
transition écologique fiscalement et socialement acceptable.
On n’a pas vu l’accompagnement social qui allait de pair
avec la hausse des taxes sur les carburants.
Emmanuel Macron, pendant sa campagne, disait vouloir une
taxation carbone et en même temps une trajectoire sociale. Vous avez oublié le
«en même temps». On n'a pas vu l'accompagnement social!
- Sylvia Pinel (Mouvement radical)
Emmanuel Macron
dit entendre les inquiétudes des Français mais ne propose aucune mesure
concrète en faveur du pouvoir d’achat des ménages les plus modestes pour les
accompagner dans la transition énergétique que ce soit pour le logement ou les
déplacements.
Le président de la République annonce une grande
concertation mais ne donne pas suite au moratoire pourtant largement réclamé.
Nous demandons un changement de cap et de méthode c’est à
dire une véritable négociation – et pas une simple concertation – avec les élus
des territoires et les corps intermédiaires pour trouver les solutions
appropriées au contexte local et réussir la transition énergétique.
- Laurent Hénart (Mouvement radical)
Engagé à Nancy en faveur de la transition écologique je
partage le rappel de l’impératif environnemental formulé par Emmanuel Macron.
Toutefois, seule la concertation des prochains mois dira si l’exécutif a réellement
entendu l’appel en faveur de la justice sociale.
Les annonces d'Emmanuel Macron sont à la fois réalistes,
notamment sur le mix énergétique, et à la bonne échelle, celle de l'Europe,
avec la perspective de grands programmes d’investissements. Elles sont aussi un
signe d’écoute, particulièrement pour la taxe carburant.
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