Emmanuel Macron |
Lors
d’un entretien sur Europe 1, Emmanuel Macron, en plein dans son «itinérance
mémorielle» pour commémorer la fin de la Première guerre mondiale, est revenu
sur les enjeux européens face à un monde de plus en plus dangereux, affirmant
qu’il ne s’agissait pas d’une posture mais d’une réelle inquiétude, rappelant
que c’était bien le Front national (devenu Rassemblement national) qui avait
gagné les précédentes élections au Parlement européen (et qu’un sondage vient
de place en têtes des intentions de vote).
Il
a ainsi plaidé pour plus d’Europe mais également pour une meilleure Union
européenne qui prend mieux en compte les attentes des citoyens et qui prend
conscience des dangers d’un monde où officient des personnages inquiétants
comme Poutine ou Trump.
Il
a également dit entendre les colères qui montent dont certaines peuvent être
légitimes mais qui sont souvent instrumentalisés par ceux qui veulent créer le
chaos dans le pays sans réel projet alternatif.
Extraits
de ses propos:
- Les nationalismes ne sont-ils pas là? A-t-on oublié quel
est le parti qui avait gagné les dernières élections européennes en France? Le
Front national. J'espère qu'il ne gagnera pas.
- L'Europe est de plus en plus fracturée. Le nationalisme
remonte. Ce nationalisme qui demande la fermeture des frontières, qui prône le
rejet de l'autre. Il joue sur les peurs partout. Ils sont là.
- Nous avons besoin d'une Europe plus forte, qui protège. Il
s'agit d'avoir conscience de ce que nous sommes et de ce que nous vivons: la
paix et la prospérité dans laquelle vit l'Europe depuis 70 ans est une parenthèse
dorée dans notre histoire.
- Je suis frappé de voir deux choses qui ressemblent terriblement
aux années 1930: le fait que notre Europe a été bousculée par une crise
économique et financière profonde (…) et une montée des nationalismes qui
jouent sur les peurs. (…) Non, je n'exagère en rien, je suis lucide. (…)Il ne
s'agit pas d'agiter les peurs, mais il s'agit d'avoir conscience de ce que nous
vivons.
- Notre responsabilité est d'entendre la peur et la colère.
(…) L'Europe est sans doute devenue trop ultralibérale. Une Europe qui ne
permet plus aux classes moyennes de bien vivre. On a besoin d'une Europe qui
protège davantage les salariés.
- On ne protégera pas les Européens si on ne décide pas
d'avoir une vraie armée européenne. Face à la Russie qui est à nos frontières
et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante.
- On doit avoir une Europe qui se défend davantage seule,
sans dépendre seulement des États-Unis et de manière plus souveraine.
- Le monde dans lequel nous vivons est dangereux (…) Quand
je vois le président Trump annoncer, il y a quelques semaines, le fait qu'il
sorte d'un grand traité de désarmement pris après la crise des euromissiles, au
milieu des années 1980, qui en est la victime principale? L'Europe et sa
sécurité.
- Le gouvernement augmente les taxes d’une part pour réduire
l’écart entre le diesel et le sans plomb et pour pouvoir réinvestir dans de
nouvelles énergies. C’est de l’écologie et il faut le faire.
- On doit moins taxer le travail et davantage taxer ce qui
pollue.
- Les Françaises et les Français sont attachés à ce que
leurs enfants respirent un air plus pur.
- Je suis toujours méfiant sur ces grands appels à tout
bloquer car on trouve souvent derrière beaucoup de choses qui n'ont rien à voir
ensemble, des gens qui veulent mettre le pays à l’arrêt, sans projet pour le
pays.
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