Emmanuel Macron |
Emmanuel Macron, lors d’une interview à New York sur
Bloomberg TV est revenu sur sa cote de popularité qui a nettement baissé et les
réformes qu’il a mis en route.
Selon lui, «Les sondages, ce n'est pas une grande surprise
pour moi. Vous réformez, certains ne sont pas d'accord et ne voient pas les
bénéfices de ces réformes. Car il faut du temps pour obtenir des résultats».
Et d’ajouter: «Je ne suis pas guidé par les sondages. Je
suis guidé par des résultats à long terme, pour mon pays et mes concitoyens. Je
suis guidé par une mission, je ne suis pas guidé par les sondages.»
Le président de la république a estimé qu’«évidemment, le
meilleur moyen d'avoir de bons sondages, c'est de donner de l'argent aux gens,
c'est sûr. Mais ce n'est pas ce que je propose aux gens, ce n'est pas ma
perspective».
Puis il a affirmé que les réformes continueront:
«Je dois réformer mon pays en profondeur. Donc l'an dernier,
on a fait la réforme du marché du travail, la réforme de la SNCF, et on lance
de nouvelles réformes : assurance chômage, retraite, énergie. On va garder
exactement le même rythme, on va se dépêcher de réformer le pays»
Quant à sa bataille pour l’Europe et la manière de combattre
les populismes, il a déclaré qu’ «il fallait d’abord reconnaître l’existence
des peurs».
Et de poursuivre:
«Je ne crois pas dans une globalisation sans aucune
protection pour les gens et les travailleurs. Mais je ne crois pas que l’on
puisse répondre aux profonds besoins et désirs de nos peuples en fermant nos
frontières et en revenant au nationalisme. Je pense que c’est une grosse
erreur. La meilleure preuve pour moi, c’est que ce que proposent Viktor Orban
et Matteo Salvini pour leur pays, ce ne sont pas des solutions pour lutter
contre l’immigration mais c’est incompatible sans l’existence de l’Union
européenne. Ainsi Orban est le meilleur ennemi de Salvini puisqu’il ne vaut pas
prendre d’immigrés venant d’Italie! Le nationalisme c’est la guerre généralisée.
Mon objectif est d’abord de réformer en France et en Europe pour montrer que ça
marche, que c’est mieux pour les peuples, que ça donne des résultats pour faire
baisser le chômage et donner plus de sécurité. Ensuite, je veux convaincre les
gens que la coopération est la meilleur façon de régler nos problèmes
collectifs que ce soit l’immigration, le changement climatique, les avancées
numériques, etc. Tous ces challenges sont impossibles à régler par une voie
uniquement nationale.»
Il a aussi affirmé qu’il n’était pas déçu par le
comportement de l’Allemagne et d’Angela Merkel vis-à-vis de l’Europe en citant
quelques avancées réalisées en commun par les deux pays.
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