Comment, en pratique, reconnait-on un pouvoir centriste?
Par les attaques venues concomitamment de la Droite et de la
Gauche.
Et, à coup sûr, le président de la république française, son
gouvernement et sa majorité parlementaire, au vu de la hargne des gauchistes et
des droitistes, sont bien centristes!
L’été qui vient de s’achever et la «rentrée» politique en
sont encore la preuve éclatante.
Bien entendu, on n’attend pas autre chose des extrémistes
populistes et démagogues comme Marine Le Pen et son Rassemblement national ou
Jean-Luc Mélenchon et sa France insoumise.
Que ce dernier veuille faire des élections européennes un
«référendum démocratique anti-Macron» est une farce de la part du défenseur
flamboyant du pouvoir chaviste au Venezuela et de son dictateur, Maduro, qui
est en train de tuer son peuple et de l’affamer, provoquant un exil de millions
de personnes.
Mais les attaques, tout aussi virulentes, viennent également
de la Droite et de la Gauche de «gouvernement», c’est-à-dire de LR et du PS.
Du côté de LR, non seulement Laurent Wauquiez devient de
jour en jour un nouveau Trump avec des affinités évidentes avec l’italien
Salvini ou le hongrois Orban tout en plagiant de manière grossière Thatcher et
son «give my money back» (avec son appel à Macron à «rendre l’argent aux
Français»…), mais Valérie Pécresse, sensée représenter l’aile «modérée» du
parti s’en est prise violemment à Emmanuel Macron, pensant sans doute que le
temps de la reconquête est déjà venue.
Du côté du PS, la haine contre le «traître» Macron est pathétique
tout comme son leader complètement inaudible, Olivier Faure, dont le seul
mantra est «pas de quartier pour le président».
Et tous les affiliés et affidés qui gravitent autour d’eux,
de Benoit Hamon à gauche, à Hervé Morin à droite, suivent le mouvement en
petits soldats bien disciplinés.
Tout cela devrait faire réfléchir tous ceux qui se
considèrent comme centristes.
Car, même si l’action du pouvoir en place n’est pas absente
de critiques et que les imperfections sont nombreuses, les ennemis du Centre et
du Centrisme ont déployé la grosse artillerie, bien relayés par les médias qui
les soutiennent, c’est-à-dire la quasi-totalité d’entre eux!
S’ils ne défendent pas un projet politique et un programme
de réformes qui sont évidemment centristes dans l’esprit et dans l’application,
alors ils passent à côté d’un moment historique qui pourrait ne pas se
reproduire avant longtemps.
Le précédent américain avec Barack Obama, largement critiqué
à la fin de sa présidence par les démocrates et les médias qui les soutiennent,
a permis une critique virulente de sa successeuse tout aussi centriste que lui,
Hillary Clinton, de la part de la Gauche et de la Droite et l’arrivée désastreuse
de Donald Trump au pouvoir.
Voulons-nous, en France, que le prochain président de la
république s’appelle Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ou même Laurent
Wauquiez?
A chacun de prendre ses responsabilités.
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