Alberto Rivera, président de Ciudadanos |
Au
lieu de démissionner et de provoquer de nouvelles élections législatives,
Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol de droite (Parti populaire), a
préféré se faire censurer par les députés des Cortès.
Du
coup, il laisse le pouvoir aux socialistes soutenus par l’extrême-gauche
populiste de Podémos et des mouvements nationalistes alors que tous les
sondages donnent gagnants les centristes de Ciudadanos en cas d’élections
anticipées.
Sans
doute s’agit-il d’un coup politique afin de ne pas perdre un nombre de députés
du Parti populaire en cas de législatives tout en empêchant les centristes d’arriver
au pouvoir mais aussi de démontrer que la gauche ne parviendra pas à gouverner.
Toujours
est-il qu’Alberto Rivera, le président de Ciudadanos a réagi avec calme à la
chute sans gloire de Rajoy.
Tout
en lui souhaitant «chance et succès», il estime que la principale mission de
Pedro Sanchez, le leader socialiste qui devrait former un gouvernement
ultra-minoritaire, sera d’appeler à des législatives anticipées d’autant qu’il lui
sera «pratiquement impossible de faire voter des lois et un budget» rappelant
que les socialistes n’avaient que 84 députés sur 350 et dépendaient
complètement d’une coalition hétéroclite.
Il
a ajouté, en le déplorant, que «commence une étape d'incertitude, de faiblesse,
d'instabilité» et que sont parti sera «fidèle aux Espagnols» et «attentif aux
concessions du nouveau gouvernement» aux mouvements nationalistes qui ont voté
la motion de censure comme celui de Catalogne.
Enfin,
il a estimé qu’après «le championnat de la corruption d'hier» qui a touché le
Parti socialiste espagnol et le Parti populaire ces dernières décennies, le
pays est maintenant confronté «aux dernières affres du bipartisme» que Rajoy n’a
fait que différer par son refus d’appeler aux urnes.
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