François Bayrou |
Lors
d’un entretien sur LCI, François Bayrou est revenu sur ses relations avec
Emmanuel Macron et son soutien lors de la campagne électorale et depuis son
installation à l’Elysée.
De
même, il s’est à nouveau prononcé sur le positionnement du Président de la
république et sur la justice de sa politique.
Extraits.
- Il y a un an vous
étiez ministre de la Justice, la star du gouvernement d'Emmanuel Macron,
quelles sont vos relations aujourd'hui?
Elles sont très proches, très confiantes, très amicales, et
sur le fond, ce ne sont pas des relations de politique à politique qui vont
simplement chercher d'avantages, ce n'est absolument pas cela. J'essaie de
partager avec lui ce que je crois plus important pour l'avenir du pays. C'est
quelqu'un qui ne ressemble pas aux autres responsables politiques. Il est plus
libre, il est capable d'affronter les habitudes pour les refuser, et pour
ouvrir des chemins nouveaux.
- Est-ce que vous, le
Centriste, vous jugez qu'il est un Président de droite?
Il n'est pas partisan, je puis attester que ce n'est pas un
président partisan. Il n'est pas d'un camp contre un autre camp.
- Mais vous appeliez
un Président juste, avec qui le trouvez-vous injuste?
Il faut s'arrêter une seconde car ce sont des sujets très
importants : La fonction présidentielle en France est la fonction
centrale. La France est une pyramide qui politiquement repose sur le Président
de la république et sur son élection. La fonction présidentielle exige que le
président ait le sens de modernité, qu'il entraîne son pays pour relever les défis
du temps, et en même temps qu'il incarne personnellement la vertu que les
français attendent de celui qui a leur destin en main, c'est-à-dire le sens de
la justice. Je pense qu'il est comme cela profondément. Mais les décisions
successives qui sont prises parfois donnent l'impression d'être, on va dire,
trop «économistes» alors que le sens profond de la société c'est de faire vivre
les gens ensemble, et c'est ce qu'Emmanuel Macron a dit hier. Un pays qui s'est
disloqué pendant de très longues années, et évidemment les fractures, les
fêlures sont là. Ce pays-là a besoin comme responsable de quelqu'un qui le
rassemble et le réconcilie. Et cette œuvre de rassemblement est la fonction
probablement la plus importante qu'un Président de la république doive exercer.
Il représente la France à l'étranger, et cependant il faut qu'il soit l'homme
qui rassemble son pays.
- Emmanuel Macron,
avec ce qu'il s'est passé, est-ce qu'il vous arrive d'avoir regretté, de
regretter de l'avoir soutenu?
Non, jamais.
- Vous n'avez pas
regretté son manque de gratitude par moments?
En aucune manière il n'y a entre lui et moi, entre
responsables politiques, ce type de gratitude d'être je ne sais quoi. Je pense
que nous avons fait, il a fait et nous avons fait ensemble quelque chose qui
était totalement inattendu en France et que tous les pays du monde ont regardé
comme une nouvelle ère qui s'ouvrait pour la France et pour eux, donc je n'ai
jamais regretté, vraiment, si vous pouvez entendre l'accent de sincérité dans
ma voix, je ne regrette pas une seule seconde le choix que nous avons pu faire
et le changement que nous avons ainsi offert au pays.
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