Emmanuel Macron |
Lors
d’un discours prononcé à l’OCDE (Organisation de coopération et de
développement économique) au siège de l’institution à Paris à l’occasion d’un
colloque dont le thème est «Ce qui nous rapproche», Emmanuel Macron a plaidé
pour une mondialisation humaniste, celle que prône le Centrisme.
Selon
le Président de la république, trois constats sont à faire sur la
mondialisation actuelle.
D’abord,
il faut «la comprendre», sans la diaboliser ou l’enjoliver, pour pouvoir «la
réguler» car il ne peut y avoir de bonne mondialisation si celle-ci est sauvage
et n’obéit à aucune règle.
Ensuite,
il faut lutter contre une mondialisation qui se «financiarise» et se «numérise»
à outrance et plus que de raison car cette tendance produit des inégalités qui,
selon lui, «vont augmenter dans le monde et dans nos sociétés» si l’on n’agit
pas.
Des
«inégalités multiformes», dont les «inégalités de condition et de destin» qui «sont
plus graves que les inégalités de revenus» et qui «fragilisent l’adhésion à nos
sociétés» et donc au régime de la démocratie républicaine.
Il
a également précisé que la «lutte contre les inégalités» serait «la philosophie
des textes économiques à venir en France» afin de répondre aux critiques qui le
présente comme le «président des riches».
Enfin,
il faut lutter contre une mondialisation «de plus en plus violente» avec
notamment «le terrorisme et les régimes autoritaires».
La
réponse «face à cette mondialisation qui crée des richesses et des inégalités»:
développer un «multilatéralisme fort».
Et
d’expliquer que les politiques n’ont pas «tout bien fait au niveau de la
mondialisation» mais que «le repli national n’est pas la bonne solution» en
rappelant que c’est ce qui s’est passé dans les années 1930 avec, au bout, la
Deuxième guerre mondiale.
Des
«années 1930 qui tendent leur miroir»…
Il
a évoqué les «trois écueils à combattre».
Le
premier est «le confort de la prospérité isolée» d’un pays qui se croit à l’abri
des soubresauts internationaux alors que ce n’est qu’une illusion (faisant
allusion à la politique de Donald Trump aux Etats-Unis, sans la citer).
Le
deuxième est «le protectionnisme qui enferme et monte les pays les uns contre
les autres».
Le
troisième est la tentation du «pouvoir fort» (faisant allusion à la Russie et à
la Chine sans les citer).
Par
ailleurs, il a affirmé que la mondialisation ne pouvait fonctionner qu’avec un «monde
ouvert» et que si celui-ci était «explicable aux peuples» mais également se
mouvait dans une «concurrence loyale».
En
outre, pour lui, «l’écologie n’est pas un luxe, c’est un devoir».
Enfin,
il a rappelé que son engagement européen n’était pas que pour la galerie en
citant un des fondateurs de l’Union européenne, le centriste Robert Schuman qui
avait expliqué que c’est parce que l’on avait été incapable de construire l’Europe
que l’on avait eu la Deuxième guerre mondiale et que, lui, voulait construire l’Europe
pour ne pas avoir la guerre.
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